Mardi 23 Mai

Les délégations envoyées auprès du maire d’Epinay-sur-Seine puis de l’inspecteur d’Académie n’ont pour l’heure abouti à aucun changement, aucune rectification, aucune réponse concrète aux demandes précises et légitimes de toute la communauté éducative d’Epinay. A l’heure où certains de nos professeurs doivent envisager leur départ, effectif dès le mois prochain (leurs postes sont supprimés puisqu’on ferme des classes), l’Inspection temporise : nous ne pouvons en rester là. Le discours modéré et responsable des délégations, quoique favorablement accueilli par l’ensemble des acteurs et même des élus, ne débouche sur aucune mesure. C’est donc un rapport de force qui se met en place, où chacun de nous doit défendre la survie d’une éducation prioritaire moribonde, si nous voulons assurer aux enfants d’Epinay une éducation et une prise en charge décentes.

Nous refusons :

Des moyens horaires en diminution constante
La dégradation de l’entretien des locaux et des services aux élèves : recrutement insuffisant, non remplacement des agents d’entretien ou de cantine
La perte d’efficacité et le manque de cohérence dans l’encadrement : multiplication des contrats précaires, et renouvellement constant des équipes de surveillants
L’alourdissement imposé des charges pour les professeurs : remplacements imposés des collègues, cumul des fonctions

Dans le primaire comme dans le secondaire l’école publique ne peut plus remplir ses missions convenablement, dans l’indifférence des pouvoirs en place :

Pour l’ensemble du primaire :
on ferme des classes
on ne scolarise plus du tout les enfants de moins de trois ans
on ne peut même plus assurer complètement la scolarisation des enfants de trois ans
on ne remplace pas nombre d’absences justifiées ou de départs
on rend pratiquement impossible toute formation des enseignants (qui est pourtant un droit et une priorité)

Pour l’ensemble des 4 collèges :
7 classes sont supprimées et les effectifs par classe sont en hausse (parfois bien au-delà des normes de ZEP)
11 postes de professeurs sont supprimés
on réduit les horaires d’une demi-heure en 5^e et en 4^e dès septembre
on diminue à nouveau le nombre des heures de cours : environ 200 heures supprimées par semaine qui concernent essentiellement les projets pédagogiques (d’après l’ensemble des dotations annoncées aux établissements)

Par ailleurs, le collège Galois n’est toujours pas reconnu comme établissement prioritaire et les autres établissements sont menacés par la réforme de Robien : ils ne font plus partie des grandes priorités (déclassement en EP2).

Pour défendre l’éducation à Epinay,

A l’assemblée départementale à 17h Bourse du Travail de Bobigny