16 octobre 2018

santé et chsct

Lycée Georges Brassens (94) : le SNES-FSU Créteil saisit le préfet !

Arcueil, le 15 octobre 2018,

Monsieur le Préfet,

Nous vous sollicitons aujourd’hui concernant la situation du lycée Georges Brassens. Ce lycée a déjà
été le lieu d’un accident amiante durant l’année scolaire 2017-2018, entraînant la condamnation de
plusieurs salles.

Cet établissement a été touché par un incendie le 29 septembre 2018, au 1er étage. Une canalisation a
explosé, inondant l’étage. Cela a entraîné des infiltrations d’eau qui sont maintenant visibles depuis le
rez-de-chaussée. Comme vous le savez, les murs et les plafonds de ce lycée sont amiantés. Les
collègues craignent que des morceaux du flocage tombent, entraînant des émissions de fibres
d’amiante que personne ne pourrait éviter. Dès le 3 octobre, avant la réouverture du bâtiment, le
CHSCTA vous a écrit en mettant le Recteur en copie pour vous saisir de ce danger. Le 4 octobre, une
partie des enseignant-es de l’établissement a choisi de se mettre en droit de retrait. Après sa lettre du
3 octobre, le CHSCTA a de nouveau saisi le rectorat le 9 au matin.

Le mardi 9 octobre au soir, le Recteur a envoyé, à une partie des collègues en droit de retrait, des
injonctions de reprise du travail, en s’appuyant sur des mesures d’amiante dans l’air, effectuées par le
Conseil Régional. Le CHSCTA et le SNES-FSU Créteil contestons cette décision.

En effet, plusieurs raisons nous amènent à cette contestation :
• l’enquête aurait dû être menée en lien avec le CHSCTA : or, cette instance n’y a pas été
associée et personne n’a eu connaissance du rapport d’enquête ;
• suite aux premières injonctions, la secrétaire du CHSCTA a saisi le Recteur pour exiger une
séance du CHSCTA dans les 24h, comme la loi le prévoit en cas de désaccord, et la venue
d’un inspecteur du travail. Or, aucune suite n’y a été donnée, en contradiction avec les
règlements en vigueur ;
• le Recteur répond aux collègues sur la teneur de l’air en fibres d’amiante ou sur la solidité du
bâtiment, alors que l’inquiétude des collègues porte sur de nouvelles chutes de flocage
amianté, forme la plus dangereuse de l’amiante.
• enfin, l’administration continue à proposer aux personnels de monter au 1er étage, alors que
des risques d’émission de fibres d’amiante subsistent.
Cette situation est d’autant plus aberrante que les personnels ont proposé des solutions concrètes, en
utilisant par exemple les salles inutilisées du collège de la cité scolaire. Ils tiennent à la sécurité des
élèves et des personnels.

Par conséquent, nous vous demandons d’intervenir auprès du Rectorat de Créteil pour que les
règlements en vigueur soient respectés. Nous demandons que le CHSCTA soit réuni d’urgence, qu’une
enquête conjointe soit menée. Nous demandons que le droit de retrait des collègues soit reconnu, le
sentiment de se sentir en danger dans ce bâtiment étant plus que légitime. Enfin, nous demandons que
les cours puissent se tenir dans les salles disponibles du lycée ou du collège.
Nous restons, Monsieur le Préfet, à votre entière disposition et vous adressons nos salutations
respectueuses.