Depuis 2008, la crise financière est payée par les salariés. Elle est aussi l’occasion de s’en prendre au service public. La santé, l’éducation, la justice, personne n’a été épargné ces dernières années. Les salaires diminuent pour la première fois depuis les mesures Laval de 1935. Le pouvoir d’achat des agents des la fonction publique s’effondre.
Le choix de limiter les déficits et le ralentissement de l’activité économique justifient aux yeux du gouvernement de s’en prendre au code du travail et d’allonger la durée de cotisation et donc, dans les faits, de diminuer nos futures pensions.
Dans le même temps, l’affaire Cahuzac, au delà du débat sur la moralisation de vie politique qu’il entraîne, a révélé les carences de l’Etat dans sa lutte contre l’évasion fiscale. Une politique plus agressive sur ce sujet rapporterait à l’Etat entre 60 et 80 milliards d’euros. Ce chiffre est à mettre en rapport avec les trente milliards de coupes budgétaires réalisées au nom du « sérieux » budgétaire et de la lutte contre les déficits. Ces coupes sont aussi à mettre en rapport avec les milliards de crédit d’impôts offerts aux entreprises et qui profiteront aux plus grosses d’entre elles. Alors que les questions budgétaires sont posées du point de vue des dépenses, toujours présentées comme excessives, l’affaire Cahuzac pose la question des recettes.