Dans notre académie, près de 50% des personnels ont participé à l’action du 15
décembre. Cette journée de grève a montré notre détermination à lutter contre la
réforme ministérielle sur l’évaluation.Dans le même temps, la pétition en ligne a
recueilli plus de 70000 signatures. A l’occasion du dernier CTM (comité
technique ministériel), qui s’est déroulé le 16 décembre, les organisations
syndicales, à l’exception du SGEN, ont renouvelé auprès du ministre
leur demande de retrait de ces textes. Celui-ci envisage de rouvrir des
discussions, ce qui est un premier résultat imputable à notre
mobilisation, mais sans remettre en question le principe du chef
d’établissement seul évaluateur. Dans l’opinion publique, cette réforme absurde
ne passe pas. Le SNES/FSU, convaincu de la possibilité de gagner sur ce dossier,
refuse d’en rester là et appelle à intensifier l’action.
La grève du 15 décembre s’inscrit dans un plan d’action global qui
suppose des suites rapides.
L’intensification de l’action dès la rentrée nous
semble d’autant plus urgente et indispensable que les suppressions de postes
annoncées par le ministère pour l’année prochaine toucheront de nouveau, et
durement le service public d’éducation, dégradant les conditions de travail des
élèves comme des personnels. Dans l’académie de Créteil, ce sont 362 postes en
dur qui vont à nouveau disparaître portant le total des suppressions à 2754
entre 2007 et 2012, beaucoup plus en réalité, si l’on calcule en équivalents temps pleins.
Les DHG seront également touchées, de même que la
voie technologique, qui va payer un lourd tribut aux restrictions budgétaires.
Le rectorat envisage par ailleurs de jouer sur les effectifs
par classe afin d’absorber les suppressions de moyens.
Dès la rentrée, le SNES Créteil appelle l’ensemble des collègues à organiser
sans attendre des réunions syndicales dans les établissements pour faire le point sur
la situation, débattre des suites et organiser dès maintenant la riposte.
Les militants du SNES Créteil sont à votre disposition pour venir en débattre avec vous.
Au niveau national, le SNES, le SNEP et le SNUEP appellent à une grande journée d’action, incluant une grève
ainsi qu’une manifestation nationale pour le 31 janvier. Convaincu que l’unité
permettra de donner plus de force aux luttes engagées, il portera cette
initiative dans la réunion des fédérations de l’éducation le mercredi 4 janvier,
ainsi que dans le groupe des 25 (« un pays, une école, notre avenir »).
La réussite de ces actions passe aussi par une large campagne
d’information en direction de l’opinion publique. Le SNES interpellera également
les élus, notamment les candidats à l’élection présidentielle, pour les placer face à leurs
responsabilités : il est grand temps de mettre un terme à cette spirale
infernale destructrice, qui hypothèque gravement l’avenir des jeunes et
celui de notre pays.