Le SNES et le SNEP Créteil ont été reçus en audience au Rectorat pour les stagiaires le 9 juin 2015. En voici un bref compte-rendu :
Nous avons rencontré la DRH du Rectorat de Créteil, la responsable de la formation de l’académie, l’IA-IPR en charge des questions de formation pour le 2d degré et l’IEN responsable de la formation des PLP.
?? Concernant la question de la titularisation des stagiaires :
Nous avons dénoncé les conditions de travail ne permettant pas de profiter pleinement d’une année de formation et avons rappelé notre mandat d’un tiers temps de service devant élèves afin de pouvoir faire le retour indispensable entre la théorie et sa pratique. Nous avons revendiqué une clarification des attentes envers les stagiaires dès le début de l’année ainsi qu’une harmonisation entre disciplines afin de garantir l’égalité de traitement entre stagiaires.
Nous avons indiqué nos craintes vis-à-vis du nombre important d’avis défavorables soit de l’ESPE soit des IPR et de stagiaires convoqué-e-s par le jury académique. Nous avons également pointé la fréquence des rapports de tuteurs exclusivement à charge contre les stagiaires. C’est pourquoi nous avons réclamé de la bienveillance vis-à-vis des entrant-e-s dans le métier, qui sont reçu-e-s depuis le lundi 15 juin par un inspecteur (d’une discipline différente de celle du stagiaire), un chef d’établissement et un formateur académique pour ces entretiens [en fait, les stagiaires lauréat-e-s du concours rénové peuvent être reçu par un jury allant jusqu’à huit personnes et les stagiaires qui ont déjà été reçu-e-s nous ont indiqué qu’ils avaient été reçu-e-s par six personnes].
Tout-e stagiaire ayant au moins un avis défavorable a été convoqué-e, ce qui représente 10 à 14% (selon les disciplines) des deux promotions de cette année, à savoir 948 stagiaires issu-e-s du concours rénové et 268 stagiaires du concours exceptionnel.
Malgré des retards d’affichage, le rectorat a mis en ligne les dossiers complets comprenant tous les rapports pour les chefs d’établissements.
?? Grâce à toutes celles et tous ceux qui ont répondu à notre enquête sur la formation, nous avons dénoncé la charge de travail très lourde pour les stagiaires à temps plein mais aussi pour les stagiaires à mi-temps devant élèves qui devaient valider un M2 ou un DU. Nous avons réclamé un allègement des évaluations, une annonce des travaux attendus à l’avance et une harmonisation entre disciplines. Nous avons réclamé que le parcours adapté ne passe pas par l’inscription en Diplôme universitaire, ni par la rédaction d’un mémoire de recherche, idée dont nous avions obtenu le retrait cet automne et que l’Espe semblait vouloir remettre en place. Il nous a été confirmé que ce ne sont pas les préconisations ministérielles, qui font référence à la rédaction d’un écrit professionnel.
Nous avons soulevé les incohérences de calendrier et le besoin de formation concrète en début d’année sur l’accueil et la progression des élèves, la construction d’une séquence, les principes de pédagogie et de didactique.
Nous avons proposé la mise en place de délégué-e-s disciplinaires pour échanger avec les formateurs sur le calendrier et l’organisation des formations.
?? Nous avons revendiqué un Groupe de Travail afin de pouvoir représenter les personnels au moment de l’affectation des stagiaires 2015-16. Celui-ci nous a été refusé. Les stagiaires seront affecté-e-s fin juillet, après avoir formulé des v ?ux sur un serveur mi-juillet. Les stagiaires seront accueilli-e-s la dernière semaine d’août ( semaine du 25).
Nous avons dénoncé le fait que de nombreux supports bloqués pour l’affectation des stagiaires soient placés en éducation prioritaire (plus de 130 en REP et de 40 en REP+).
La responsable de la formation nous a répondu que des berceaux ont été installés en REP+ quand il y avait un tuteur expérimenté, et essentiellement pour accueillir des anciens contractuels. Elle a rappelé que les stagiaires ont droit à la la pondération REP+ .
Nous avons attiré l’attention de l’administration sur les besoins souvent urgents en termes de logement et de recours à l’action sociale des stagiaires de l’académie. L’administration s’est engagée à communiquer à ce sujet et à développer des dispositifs permettant un accès facilité au logement. Parmi les pistes évoquées : la demande d’une bourse au logement de la fonction publique d ??tat avec un contingent spécifique pour les agents de l’éducation nationale (qui n’existe pas encore). Le rectorat étudie également la possibilité de signer des conventions avec des associations permettant la réservation de logement à des publics particuliers (en l’occurrence, les stagiaires) et de recenser les logements vacants dans les établissements scolaires.