Communiqué du SNES-FSU Créteil, Arcueil, le 4 novembre 2020.
Le 2 novembre dernier, à l’appel du SNES-FSU Créteil, de nombreux établissements ont été touchés par des mouvements de grève. Il s’agissait de rendre hommage à notre collègue Samuel Paty, mais aussi de faire le bilan de la situation sanitaire. Dans une quarantaine d’établissements, cette grève a été reconduite, les personnels exigeant un protocole sanitaire renforcé et le passage à des demi-groupes en présentiel, pour réduire la circulation du virus et garder les établissements ouverts le plus longtemps possible. La situation des lycées est particulièrement difficile : les couloirs, parvis, les demi pension bondés ( sans masque), la proximité en classe, l’entretien aléatoire et non complet des locaux faute d’agents, en font des lieux non sécurisés sur le plan sanitaire, et ce ne sont pas les 240 agents supplémentaires que Madame Pécresse promet d’embaucher pour les académies de Creteil, Paris, Versailles (468 lycées publics !) qui amélioreront la situation de façon perceptible.
Depuis lundi, dans une petite vingtaine d’établissements, des directions ont commencé, devant l’insistance des équipes, à mettre en place des roulements par classe ou par demi-groupe.
Le SNES-FSU Créteil soutient ces initiatives. En effet, il faut absolument que les établissements restent ouverts le plus longtemps possible. Les élèves ne pourront supporter sans dommage une nouvelle fermeture de plusieurs semaines. Or, le gouvernement a refusé de se donner les moyens d’une vraie politique de prévention. Le passage aux demi-groupes est donc la seule solution possible pour tenter de freiner le virus et de garder contact avec nos élèves.
Or, nous venons d’apprendre, avec stupéfaction, que le Recteur de Créteil vient de demander à ces établissements de revenir à un fonctionnement normal.
Ainsi, l’État n’en est pas à négliger la prévention : il l’entrave et la saborde quand elle se met en place ! Clairement, notre employeur, pour de vagues considérations politiques, fait le choix de mettre tout le monde en danger. Nous connaissons déjà la conséquence de cette décision ! Les lycées et les collèges seront bientôt obligés de fermer, alors que nous aurions pu faire autrement.
Le SNES-FSU Créteil soutient les mouvements en cours et appelle les collègues à les amplifier. Il exige du Rectorat de Créteil qu’il revienne à la raison et qu’il permette enfin aux établissements de s’organiser dans des conditions décentes et accueillir tou.te.s les élèves en classe !