L’intersyndicale du second degré SNES - CGT - FO - SUD, à l’initiative du SNES-FSU Créteil, appelle à un rassemblement au Rectorat de Créteil le mercredi 16 février 2022 à 14h30 !
Cela fait 4 ans que nous subissons la baisse de moyens de Blanquer (7 900 postes en moins pour 70000 élèves en plus dans le second degré soit l’équivalent de 175 collèges rayés de la carte).
Dans la plupart des établissements, de nombreux enseignant.es ou personnels de vie scolaire ne sont pas remplacé.es, de nombreux/ses élèves sont privé.es de cours, parfois depuis le mois de septembre. Pourquoi ? Parce que le rectorat refuse de se donner les moyens de recruter immédiatement et massivement les personnels nécessaires. Mais la situation risque encore d’empirer à la prochaine rentrée.
Le ministre a annoncé en décembre la suppression de 84 postes dans notre académie, mais le recteur a présenté lors du dernier CTA les choses différemment : il y aurait la création d’une centaine ETP dans l’académie de Créteil, du fait d’une réforme désastreuse pour les stagiaires qui seront, pour la grande majorité, à temps complet.
Pourtant, sur le terrain, la réception des DHG dans les établissements confirme la volonté du ministre et du recteur de réduire drastiquement les moyens :
– en collège : les effectifs prétendument en baisse servent d’alibi pour diminuer les moyens tout en augmentant les heures supplémentaires. Dans le 93, 530 heures postes sont supprimées (29,5 ETP) ainsi que 25 divisions alors qu’il faudrait créer plus de 650 postes pour revenir aux conditions d’enseignement de 2010. Dans le 77, 680 classes sont à plus de 27 élèves, le recours aux 2HSA non refusables devient la norme ( 8,84% de la dotation globale ) avec 30% des ETP supplémentaires créés en HSA et dans le 94 ce sont 63 ETP qui sont supprimés. L’Education prioritaire fait donc les frais de ces suppressions de postes.
– en lycée : alors que les effectifs sont en hausse et qu’une centaine de postes en plus ont été annoncées, les DHG sont en baisse dans presque tous les établissements qui perdent en moyenne entre 30 et 40h mais parfois cela peut être bien plus important. Un changement de calcul sur les IMP a permis au rectorat de récupérer des heures pour soi-disant assurer des remplacements ou faire face à un afflux de redoublant es en terminale.
Les conséquences de ces baisses sont partout les mêmes : effectifs de plus en plus lourds, dédoublements de langues qui ne peuvent plus être assurés, TP de sciences menacés, AP réduit à peau de chagrin, suppressions de postes avec mesures de carte scolaire et augmentation des HSA.
Nous ne pouvons accepter cette situation !
Après 2 années de pandémie, ce sont des moyens supplémentaires dont nous avons besoin et non de coupes dans les dotations horaires !
Le ministère a rendu plusieurs centaines de millions d’euros à Bercy depuis 2018 alors que le service public d’éducation se dégrade : rendez-nous les heures et accédez à notre demande de plan d’urgence pour l’éducation dans l’académie !
Dans de nombreux établissements, les collègues commencent à s’organiser pour définir leurs besoins de DHG et certain.es sont déjà en grève : les syndicats signataires soutiennent toutes ces mobilisations.
Pour unifier les luttes locales, pour le recrutement immédiat de tous les collègues nécessaires pour assurer tous les remplacements.
Contre la casse du service public d’éducation, pour un abondement des DHG en fonction des besoins, rassemblons-nous devant le rectorat le mercredi 16 février à partir de 14h30 !
Une demande d’audience a été déposée.