Pour cette commission d ?installation des nouveaux élus agrégés, et celle des nouveaux élus en commission de réforme, nous regrettons d ?abord l ?absence de Madame la Rectrice. S ?agissant des CAPA des professeurs agrégés précédentes, nous avions en effet constaté son attachement au paritarisme (ce que vous venez aujourd ?hui de nous rappeler) ainsi qu ?à la relation avec les personnels enseignants que nous représentons.
Il nous est dès lors difficile de ne pas évoquer, aujourd ?hui, le contexte particulier qui est le nôtre dans cette académie. Vous le savez, le mois de décembre a été marqué par une mobilisation d ?ampleur des établissements ne figurant plus sur la liste des Rep.
L ?académie de Créteil cumule de nombreuses difficultés. De cela, l ?administration centrale reste consciente puisque notre académie est celle qui comporte le plus d ?établissements classés. Mais les décisions prises, comme la façon de les prendre, ne nous paraissent pas moins problématiques et préjudiciables pour l ?avenir. Cela nous ne le comprenons pas, d ?autant que nous savons votre souci des représentants du personnel et d ?un « dialogue social de qualité dans la compréhension et la responsabilité » pour reprendre vos propos liminaires, Monsieur le Directeur.
Or il n ?y a eu aucune concertation avec les équipes, ni avec les représentant syndicaux, aussi bien sur la méthode que sur la liste des Rep. Les modalités de désignation restent opaques, voire contradictoires. Qu ?on songe par exemple qu ?en décembre, vos services ont refusé de recevoir une délégation constituée de représentants syndicaux et des établissements mobilisés au prétexte qu ?il n ?y avait pas de salle assez grande. Il a fallu attendre le 19 décembre, dernier jour de classe, pour que le collègue Paul Eluard de Montreuil, bloqué depuis quatre semaines, et qui faisait une demande d ?audience tous les jours, soit reçu par votre directeur de cabinet.
Ces choix, tant sur la méthode que sur le fond, notre fédération, s ?y oppose, et nous l ?avons d ?ailleurs déjà signalé lors des commissions d ?installation des autres corps. Mais nous nous répétons : nous pensons que cette façon de gérer une crise va à l ?encontre du paritarisme tel que la FSU le défend. Nous réclamons donc que les collègues des établissements et leurs représentants soient enfin écoutés et entendus.
Cette capa d ?ouverture est ainsi pour non l ?occasion de rappeler notre attachement au paritarisme et au rôle des représentants du personnel. Comme nous l ?avons fait déjà dans d ?autres commissions d ?installation, nous souhaitons porter à votre connaissance, de nouveau, un certain nombre de difficultés. Il nous semble nécessaire de les souligner.
En ce qui concerne d ?abord les élections professionnelles et en particulier le mode de scrutin, nous ne pouvons que réitérer les mêmes regrets qu ?il y a trois ans. En effet, détacher le lieu de vote du lieu de travail nous oblige à constater la chute de la participation des collègues depuis le précédent mandat. Nous regrettons également les consignes données par le rectorat de Créteil de ne mettre en place un espace réservé au vote dans les établissements que le dernier jour de la période de vote.
Nous souhaitons ensuite, en ce début de mandat, attirer votre attention sur la difficulté principale que connaissent les commissaires paritaires de l ?académie de Créteil. Nous sommes une des académies les plus importantes en nombre d ?enseignants alors que nous ne possédons pas plus de commissaires paritaires. Pourtant, la somme de travail est sans commune mesure avec les autres académies. Il faut donc que le temps de préparation soit en rapport avec le temps nécessaire pour le faire et sans être pour autant tenté de nous prendre du temps de travail sur les vacances.
En tant qu ?élus du personnel, nous réclamons également le droit aux informations nécessaires pour répondre, dans les temps, aux collègues. L ?accès tardif aux listes des nouveaux établissements classés par exemple, alors que le mouvement Inter était imminent, ne nous a pas permis d ?informer les collègues comme nous aurions dû le faire. C ?est pourquoi, dans notre souci de jouer notre rôle d ?élu dans les meilleures conditions, la FSU s ?interroge sur la suppression de la phrase, à la fin de l ?article 3 du règlement intérieur, laquelle affirmait l ?importance du remplacement des commissaires paritaires par le rectorat de Créteil. Nous demandons que cette phrase soit rétablie. Ne pas faire des remplacements des commissaires paritaires une priorité nuirait à la continuité éducative de nos élèves, à l ?organisation interne de nos établissements, ainsi qu ?à la somme de travail que nous devons réaliser pour préparer les différentes commissions.
Par ailleurs, nous demandons que la CAPA de contestation de notes soit à nouveau programmée au cours de l ?année concernée. D ?une part, ces notations peuvent occasionner des tensions au sein des établissements qui demandent à être réglées au plus vite. D ?autre part, pour les collègues qui mutent, connaître le résultat de votre décision, Madame la Rectrice, avant de quitter notre académie, semble primordial.
Enfin, nous nous interrogeons sur la distinction effectuée, au premier paragraphe de l ?article 3, entre titulaires et suppléants. La FSU demande qu ?il n ?y ait pas de différence dans l ?envoi des convocations, entre titulaires et suppléants. Cela fait aussi partie des conditions nécessaires pour effectuer le travail pour lequel nous avons été élus, afin que soit assurée, pour chaque collègue, l ?égalité de traitement à laquelle notre fédération la FSU est attachée.
Les élu-e-s de la CAPA agrégé-e-s 2015