Qu’elles surviennent dans la sphère privée ou publique, les violences faites aux femmes font désormais partie du débat public et politique. Les mobilisations féministes et syndicales depuis des années et le récent mouvement #MeToo ont permis une prise de conscience collective. La société est maintenant obligée d’entendre la parole des femmes et de prendre en compte collectivement les violences qu’elles subissent au quotidien et y trouver des solutions. Mais entendre ne suffit pas !
Les violences faites aux femmes restent massives et sont multiformes, notamment au travail. Ces violences ne sont pas prises en charge comme elles le devraient par la société : le système judiciaire et social, les employeurs, l’école et les actions de prévention manquent cruellement de moyens. La protection des victimes reste insuffisante et l’impunité des agresseurs encore trop souvent la règle.
Aujourd’hui encore :
– En France, chaque année, plus de 100 féminicides sont commis. 65% des victimes avaient saisi la justice.
– 225 000 femmes sont victimes de violences de la part de leur conjoint ou ex-conjoint.
– 1 femme est victime de viol ou tentative de viol toutes les 6 minutes. Seulement 12% portent plainte et seuls 0,6% des violeurs sont condamnés.
– Près d’1 français-e sur 10 a été victime d’inceste. 77% des victimes sont des filles et 95% des mis en cause sont des hommes
– 80% des femmes estiment qu’elles sont régulièrement confrontées à des comportements sexistes au travail
– Bien qu’1 femme sur 3 déclare avoir été victime de harcèlement sexuel sur son lieu de travail, seulement 3 cas de violence sur 10 sont rapportés à l’employeur
– 25% des agressions sexuelles et 5% des viols se produisent sur le lieu de travail, et 20 viols ou tentatives de viol se produisent chaque jour sur un lieu de travail ; pour autant, seulement 40 % des agresseurs présumés ont été sanctionnés
– 57% des salarié-es s’estiment mal informé-es sur le harcèlement sexuel
Le SNES et la FSU revendiquent :
– le renforcement et le développement de la formation de tou tes les professionnel les en charge de l’accueil spécifique des usager es victimes et des équipes pluriprofessionnelles permettant le repérage des situations
– des procédures rigoureuses et claires pour que chaque parole libérée puisse trouver écho dans les actes
– le déploiement à l’école d’une campagne de sensibilisation à ces violences à destination des élèves. Prévenir les violences, c’est aussi éduquer à l’égalité : l’éducation à la santé, à la vie sexuelle et affective doit devenir enfin effective.
– que l’engagement pris dans le cadre des plans d’action égalité professionnelle se concrétise partout : les dispositifs d’écoute, de traitement et d’accompagnement des victimes doivent devenir efficients.
– un plan national ambitieux de prise en compte et en charge des conséquences des violences conjugales sur le travail.
C’est pourquoi la FSU, avec la CGT et Solidaires appellent les personnels à manifester toutes et tous aux côtés de NousToutes à Paris :
Samedi 19 Novembre
RDV 14h place de la République
Tu trouveras ci-joint un tract FSU et un tract intersyndical.