Comme vous devez le savoir, l ?évaluation des enseignants et des CPE est un sujet d ?actualités. Vous serez, peut être, une des dernières promotions de stagiaires notés "à l ?ancienne".
Suite aux journées de grève contre les projets de décret des 15 décembre et 31 janvier, la mobilisation doit donc continuer pour exiger le retrait complet de la réforme.
Dans ce cadre, voici quelques conseils concernant votre première notation administrative.
D’ici la fin du mois de mars au plus tard, vous allez être notés par votre chef d’établissement, comme tous vos collègues enseignants titulaires. Cette note est importante, car elle s’ajoute à votre note pédagogique pour décider au final de votre rythme d’avancement d’échelon, plus ou moins rapide (du grand choix à l’ancienneté).
Cette « note administrative » en question est une évaluation chiffrée (sur 40), fondée sur une appréciation littérale ainsi que trois 3 pavés (allant de TB à Passable) appréciant votre travail selon trois critères : Ponctualité/Assiduité, Activité/Efficacité et Autorité/Rayonnement. La proposition chiffrée du chef d’établissement est encadrée de façon stricte par des grilles de références correspondant à chaque échelon et à chaque corps. Vous devez donc être vigilants et vérifier non seulement que la note sur 40 est en cohérence avec l’appréciation et les pavés, mais aussi qu’elle respecte bien les grilles de référence.
En ce qui vous concerne (3e échelon sauf en cas de reclassement), votre note doit se situer entre 30 et 35 si vous êtes certifié, entre 32,2 et 36 si vous êtes agrégé. Cependant, toute note inférieure à la note moyenne (33,3 pour un certifié, 34,1 pour un agrégé) vous pénaliserait lourdement pour la suite de votre carrière. Si telle est votre situation, essayez d’abord d’obtenir des explications auprès de votre chef d’établissement et de faire remonter votre note. N’hésitez pas à vous faire accompagner par un collègue du SNES prêt à vous soutenir devant lui. Si cela s’avère infructueux, vous devez néanmoins signer la proposition de note (c’est obligatoire et signifie seulement que vous en avez pris connaissance) et demander qu’elle soit transmise au recteur accompagnée d’une lettre de contestation argumentée. La contestation de note n’a rien d’exceptionnel : chaque année, une commission académique réunit les représentants de l’administration et ceux des
syndicats pour statuer sur un nombre non négligeable de contestations. Et chaque année, les commissaires paritaires du SNES-FSU parviennent à faire remonter des notes trop basses pour des raisons injustifiées.
Dans tous les cas, que vous ayez besoin de poser des questions ou de soutien, faites appel au SNES sans hésiter !