Le SNES Créteil dénonce le manque d’ambition de cette réforme, son opacité et le peu de considération dont le ministère fait preuve pour les personnels de l’académie.
Najat vallaud-belkacem a annoncé hier l’attribution de 13 nouveaux réseaux d’éducation prioritaire pour la Seine-Saint-Denis. Le Snes Créteil tient à rappeler qu’il ne s’agit pas de création de moyens. Ces réseaux seront simplement retirés aux deux autres départements de l’académie.
Alors que les nombres d’établissements et d’élèves augmentent, alors que les conséquences de la crise économiques sont particulièrement marquées dans les quartiers populaires, alors que certains établissements bénéficient de classements officieux qu’il est urgent d’officialiser, le ministère refuse d’augmenter le nombre de réseaux d’éducation prioritaire et se condamne à jouer aux bonneteau avec le destin scolaire des élèves en classant ou déclassant des établissements dans des situations très comparables.
Par ailleurs, alors que ces changements dans la carte de l’éducation prioritaire ont des conséquences directes sur la carrière des enseignants et que la période des mutations est commencée, nous ne connaissons toujours pas le projet qui s’appliquera l’année prochaine.
Non seulement le ministère change la règle du jeu en ce qui concerne le droit à la mutation des personnels mais en plus il ne leur permet pas de connaître leur situation. Ce manque de considération pour des personnels qui se dévouent au quotidien dans des établissements difficiles pour des salaires ridiculement bas est insupportable.