Communiqué de presse du SNES-FSU Créteil.
Arcueil, le 21 novembre 2020,
Les militant-e-s du SNES-FSU Créteil ont pris connaissance d’un article paru le 20 novembre 2020 dans le quotidien Libération, intitulé Avenir lycéen, un syndicat modèle modelé pour Blanquer. Il fait suite à une enquête précédente publiée par Mediapart.
Dans ce texte, le Rectorat de Créteil est directement mis en cause. Il est écrit qu’en décembre 2018, le Rectorat aurait imposé un communiqué aux élu-e-s du CAVL de l’académie de Créteil, à un moment où de nombreux blocus se déroulaient dans les lycées de l’Académie, suite à la mise en place de Parcoursup et des réformes des lycées et du baccalauréat.
Sans aller jusqu’à ce genre de pratiques à l’égard de notre organisation syndicale, le Rectorat nous a interpellé-e-s plusieurs fois lors des CTA, des CHSCTA, à propos d’articles publiés sur notre site, de comptes-rendus d’audience, de communiqués ou au sujet de l’expression de nos militant-e-s sur les comptes Twitter que nous animons, particulièrement depuis le début du confinement. Le SNES-FSU Créteil n’a pourtant cessé d’exercer ses mandats syndicaux, dans le respect des principes démocratiques et républicains, et il combattra toute tentative d’intimidation et toute volonté de mainmise sur les organisations syndicales, de la part du Rectorat de Créteil et/ou du Ministère de l’Éducation nationale.
Le SNES-FSU Créteil apporte son soutien aux élu-e-s lycéen-ne-s et aux organisations lycéennes démocratiques et indépendantes du pouvoir politique de l’académie de Créteil. Il exige qu’une commission d’enquête indépendante soit nommée pour faire la lumière sur ces révélations et établir si le Rectorat a agi de sa propre initiative ou sur ordre du Ministère. S’il était établi que le Ministère aurait utilisé de l’argent public pour monter de toutes pièces une organisation lycéenne destinée à servir sa communication et que le Rectorat de Créteil aurait contribué à son instrumentalisation, alors nous aurions affaire à un scandale qui toucherait l’ensemble de l’appareil d’État au sein de l’Éducation nationale et les responsables devraient être sanctionné-e-s.
Le SNES-FSU Créteil rappelle son attachement à la démocratie sociale. Toutes les organisations représentatives doivent pouvoir s’exprimer librement, sans aucune pression de la haute fonction publique ou du pouvoir politique et sans entrave au libre exercice du droit syndical. Il en est de même de tou-te-s les élu-e-s, dans les CA des établissements, les CTSD, les CTA, les CHSCTD et CHSCTA, les CVL et CAVL. La liberté syndicale est garantie depuis la constitution de 1946 : elle ne peut être remise en cause.