Des lycées bloqués, des incidents... les lycéens s’émeuvent-ils seulement du calendrier de leurs vacances ?
Comme d’autres, l’académie de Créteil connaît depuis quelques jours des mouvements lycéens. Le SNES-FSU Créteil s’inquiète des violences dont ils ont été émaillés, et assure de son soutien les personnels qui en auraient été les victimes.
Au-delà des circonstances, il ne semble pas possible de négliger ce que ces mouvements peuvent traduire de la condition lycéenne aujourd’hui. Mise en vedette par le Président de la République lui-même, la réforme du lycée montre son vrai visage : un lycée moins lisible pour les élèves, où les classes sont plus chargées, où l’on sacrifie la voie technologique... en bref, un lycée plus injuste.
Les lycéens, qui font chaque jour l’expérience de ce que l’école devrait faire pour eux, mesurent à sa juste valeur le mépris d’un pouvoir qui y supprime sans coup férir des dizaines de milliers de postes chaque année. La crise économique frappe durement les salariés ; comment croire que ses effets épargnent leurs familles et évidemment nos lycéens ?
Quant à la question des rythmes scolaires, elle est à dessein agitée par le pouvoir, à la fois pour dresser l’opinion contre les personnels, et masquer les conséquences désastreuses de la politique menée depuis 2002. Comme l’écrivent nos camarades du SNES-FSU Amiens dans leur communiqué, « qui sème le vent... »