Les professeurs du lycée Jean-Jaurès de Montreuil (93)
réunis en Assemblée générale le 7 septembre 2018
avec leurs sections syndicales Force Ouvrière et SNES-FSU

Monsieur le Recteur de l’Académie de Créteil
S/c Monsieur l’Inspecteur d’Académie de Seine-Saint-Denis
S/c Madame la Proviseure de le Cité scolaire

Montreuil, le 7 septembre 2018

Monsieur le Recteur,
Hier, M. le Ministre déclarait sur France Info que « comparée à d’autres rentrées », cette rentrée 2018 était « une bonne rentrée » -et attribuait, par conséquent, la note de 18 sur 20 à ses « troupes ».
Nous pensons être de notre devoir de vous informer, ainsi que nos collègues et les parents d’élèves....
… qu’outre l’état de délabrement de nos locaux (pointé du doigt il y a cinq ans déjà par le CHSCTD) les salles ne suffisent plus à contenir l’ensemble de nos élèves dans des conditions de sécurité et de confort minimales, difficulté qui contraint de plus en plus les emplois du temps des classes ;
… que, la veille encore de la clôture de Parcoursup, 28 bacheliers, actifs ou prétendument inactifs, n’avaient pas reçu
d’affectation conforme à leurs voeux , 13 étaient sans affectation.
… que faute de place, au moins six élèves de terminale S n’ont pu obtenir la spécialité correspondant à leurs voeux
(mathématiques) ;
… que la Direction de notre établissement a dû différer de trois jours le début des cours faute d’emplois du temps établis pour toutes les classes et tous les professeurs : nous n’osons imaginer quel embarras provoquerait la modularisation générale de l’enseignement secondaire telle que le Ministère espère l’imposer à la prochaine rentrée...

La responsabilité de cette rentrée calamiteuse au lycée Jean-Jaurès, qui, assurément, vaut bien moins que la note de 18, incombe totalement à l’administration de l’Éducation nationale.
Dans l’immédiat nous réclamons l’abondement de deux heures notre DHG pour permettre aux élèves de terminale de préparer le baccalauréat dans la spécialité de leur choix
Mais pour éviter la réplique d’une telle rentrée les années à venir, il faudrait instamment que vous enjoigniez la Région de procéder aux réparations selon les préconisations du CHSCTD et que vous mettiez au plus vite en chantier le nouveau lycée prévu vers Romainville, projet présenté lors du dernier CIEN, de sorte à répondre à l’accroissement démographique de notre ville (deux nouveaux collèges en cinq ans) et du bassin.

Il faudrait en outre
… abroger la loi Ore et Parcoursup afin d’ouvrir pour chaque bachelier l’accès à la filière de son choix dans
l’université correspondant à ses voeux et créer les places nécessaires dans l’enseignement supérieur pour les accueillir ;
… abandonner les contre-réformes du lycée et du baccalauréat en cours.

Nous nous tenons à votre disposition pour nous en expliquer auprès de vous,
Dans cette attente, nous vous prions, Monsieur le Recteur, d’agréer l’expression de notre entier dévouement au service
public d’éducation.