Voici le communiqué des personnels :

Communiqué de presse

Le lundi 12 novembre le lycée Edouard Branly a été bloqué par les personnels d’éducation, les parents d’élèves et les élèves dès 7h30.

Ils disent NON :

à la réforme du lycée qui implique :
o la diminution des heures de cours : une centaine d’heures perdues en enseignement général dans la voie professionnelle et une année en moins pour apprendre un métier (après celle supprimée en 2009 lors de la généralisation du bac professionnel en trois ans, un début de spécialisation seulement en première),
o la diminution des heures de cours, encore : dans la voie générale et technologique, chaque élève perd en moyenne deux à trois heures de cours par semaine, de la seconde à la terminale,
o la suppression d’au moins 2 600 postes,
o la mise en concurrence renforcée des établissements par le biais de la répartition des spécialités,
o la fin du diplôme national avec l’instauration du contrôle continu (40%) pour le bac, et sa dévalorisation en assujettissant sa reconnaissance à la réputation de l’établissement,
o de nouveaux programmes sans concertation comme l’ont noté les membres démissionnaires du CSP (conseil supérieur des programmes),
o une nouvelle organisation sans visibilité et à marche forcée : ainsi les familles et les élèves sont amenés à faire des choix d’orientation sans connaissance des spécialités des établissements et des structures mises en place. De même, les élèves de seconde vont devoir passer des épreuves anticipées de français en 2020 qu’ils n’auront pas pu préparer en deux ans comme le voudrait le programme,
o la suppression progressive des CIO (centres d’information et d’orientation) : les heures d’orientation ne seront pas assurées par un personnel qualifié,
o des heures supplémentaires obligatoires et le recours massif aux contractuels pour compenser les suppressions de postes,
o la « mixité » des parcours au lycée professionnel entraînera un regroupement dans une même classe d’élèves en formation initiale et en apprentissage. Or leur cursus obéit à une organisation, à des rythmes et à des exigences très différents,
o la persistance des inégalités territoriales : le lycée le mieux doté de Seine-Saint-Denis restera toujours moins bien doté que le dernier établissement parisien.
Ils disent NON :
aux conditions de travail dégradées au lycée Branly :
o absence d’infirmier-ère depuis la rentrée,
o manque d’un-e professeur-e d’électrotechnique,
o perte d’un poste de CPE à temps plein,
o perte d’un poste de documentaliste,
o nombre insuffisant d’assistants d’éducation au regard de la configuration du lycée,
o délabrement des locaux (fuites d’eau importantes, moisissures, mauvaise isolation, chauffage défectueux), …

PEUR DE VOS RÉFORMES,
HYPOCRITES, MÉPRISANTES, PRÉPARÉES AVEC UNE CALCULATRICE, SI LOIN DE NOS RÉALITÉS !