27 novembre 2018

actu des établissements

Le lycée Jean Jaures -Montreuil- vote la grève et appelle au rassemblement le 14 décembre contre la réforme du lycée

Nous, professeures et professeurs du lycée Jean-Jaurès de Montreuil,
réunis en Assemblée Générale ce 23 novembre,
avec nos sections syndicales SNES-FSU et Force Ouvrière...

A mesure que se rapproche sa mise en application dans notre établissement, nous constatons que notre analyse de la réforme des lycées Blanquer que nous faisons depuis près d’un an se révèle malheureusement fondée.

C’est une réforme d’explosion des cadres nationaux, chaque lycée choisissant sa carte des spécialités, chaque lycée décidant des « bouquets » à offrir ou non aux élèves dans la perspective d’un baccalauréat maison et de la sélection post-bac via Parcourssup.

C’est une réforme d’austérité, par réduction du volume d’heures offert aux élèves : jusqu’à deux divisions que nous perdrions en première l’an prochain.

C’est une réforme délétère pour les enseignements disciplinaires soit par leur confusion (« sciences numérique et technologie » en seconde) soit par la diminution des heures d’enseignement et donc des chaires ou des BMP (chez nous, par exemple, en SVT ) .

C’est une réforme de mise en concurrence des matières et des collègues : quelle section artistique garderions-nous ? qui, des professeurs d’histoire-géographie, de philosophie ou de SES, se chargeraient des « sciences politiques » ?

C’est une réforme de chaos et de déréglementation : plus de classes constituées, l’an prochain, plus de vœux d‘emplois du temps, un contrôle en cours de formation permanent, empêchant la formation elle -même !

NOUS N’EN VOULONS PAS !
CETTEFORME DOIT ÊTRE RETIRÉE !

C’est pourquoi :

Nous ne prêterons pas main forte à la mise en œuvre de cette réforme, ni de près ni de loin !

Nous nous mettrons en grève et nous irons à Créteil en manifestation le 14 décembre au matin, jour où le Recteur voudrait, en se « concertant » avec les organisations syndicales, dessiner la « carte des spécialités » de l’Académie. Nous proposons aux collègues de tous les établissements de l’Académie, avec leurs organisations syndicales, de venir avec nous ce jour-là pour opposer à la mise en concurrence des lycées entre eux le mot d’ordre : UNITÉ CONTRE LAFORME DES LYCÉES ! Aucune autre issue que l’abrogation !

Nous allons nous tourner aussi vers les familles : ce combat pour un enseignement secondaire de qualité, garantissant l’accès de toutes et tous aux études supérieures est aussi leur combat !