La commission administrative du SNES-FSU Créteil s’est réunie le 23 juin 2025. Il a voté la motion suivante.
Depuis le mois de mars dernier, la situation internationale se dégrade de plus en plus. Le gouvernement israélien a placé la bande de Gaza sous un blocus totalement hermétique qui met ses habitantSNES-FSU constate que l’ordre international issu de 1945 s’est bel et bien effondré : les États n’hésitent plus à recourir à l’intervention armée pour régler leurs différends, les institutions internationales sont impuissantes et les grandes puissances n’agissent plus pour les assister. Le comportement récent de la France en est l’illustration patente : le président de la République soutient l’attaque israélienne contre l’Iran, alors qu’elle va contre toutes les règles du droit international, et a reporté sine die la décision de la France de reconnaître la Palestine, alors que celle-ci pouvait accentuer la pression sur le gouvernement israélien pour mettre un terme à sa politique génocidaire contre les Gazaoui es.
Dans ce contexte, le SNES et la FSU doivent travailler, avec les syndiqué es, les mandats que nous portons sur la situation internationale. Ils refusent la logique de guerre et défendent le fait que les puissances impérialistes et leurs soutiens visent avant tout les plus pauvres et les plus fragiles, qui sont les premières victimes des guerres en cours. Ils exigent que le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes soit respecté. Ils défendent le droit pour tous les peuples agressés de pouvoir choisir librement leur destin. Ils exigent des négociations internationales, sous patronage de l’ONU, pour régler les conflits en cours. Ils considèrent qu’une culture de la paix est possible, fondée sur la collaboration et la solidarité entre États, au-delà des simples accords économiques, et à même d’activer les mécanismes d’entraide pour faire face aux défis communs et aux crises mondiales. Ils continueront de s’engager pour le désarmement, notamment nucléaire. Ils se mettent en lien, dans le cadre de la solidarité internationale, avec les organisations syndicales des pays en guerre pour les soutenir et informer leurs syndiqué es de ce qu’il se passe réellement sur place.
De plus en plus, les extrêmes-droites sont à l’offensive en Europe pour accéder au pouvoir, s’appuyant sur des réseaux sociaux, des partis politiques, de grands médias. Elles connaissent des succès électoraux comme en Pologne où elles sont parvenues à remporter de nouveau la présidence de la République. Elles sont à la tête du gouvernement en Hongrie et en Italie, participent à des coalitions en Slovaquie et en Finlande et soutiennent sans participation en Suède. En France, si l’extrême-droite institutionnelle se dit dans l’opposition, ses idées sont déjà bien installées au gouvernement, le ministre de l’intérieur, désormais candidat putatif à l’élection présidentielle de 2027, se permettant de crier "à bas le voile" dans un meeting et d’annoncer de futures remises en cause de l’État de droit s’il devait l’emporter. Les actes racistes, antisémites et islamophobes sont en croissance dans le pays, encore illustrée par l’agression d’un rabbin à Orléans en mars, puis par les meurtres islamophobes de la Grande-Combe et de Puget-sur-Argens. Cette progression des idées d’extrême-droite dans la société et dans les urnes est révélatrice des souffrances des populations mais aussi d’un racisme systémique dans nos sociétés, nourri par l’instrumentalisation d’un fantasme d’une immigration qui paupériserait les classes moyennes et populaires. Le SNES et la FSU doivent donc continuer à mettre en avant leurs actions contre l’extrême-droite et à développer leur syndicalisme de transformation sociale en faisant toujours le lien entre les enjeux économiques et sociétaux. Nous devons investir encore plus les mandats féministes, de lutte contre toutes les discriminations et écologistes pour proposer d’autres issues et d’autres alternatives au néolibéralisme et au capitalisme. C’est ainsi que nous pourrons les faire reculer, notamment en informant, formant et mobilisant l’ensemble de nos professions contre cette idéologie mortifère. La récente fermeture de C8 pour appel à la haine et non-respect de l’obligation d’honnêteté et de rigueur dans le traitement de l’information pose la question du bien-fondé de l’existence de médias d’extrême-droite. Nous déplorons cependant que CNews, contribuant également largement à relayer les idées les plus haineuses, n’ait pas connu le même sort que sa consœur, et profite d’un canal attribué lui permettant de véhiculer sa haine.
Lors de la manifestation du 21 juin 2025, organisée à partir de Bobigny contre le génocide à Gaza et la militarisation du monde, la bourse du travail de Bobigny a été encerclée. Des forces de l’ordre ont pénétré sur le parvis et arrêté un militant ; police qui n’aura cependant pas réussi à pénétrer dans les locaux de la Bourse face à l’opposition pacifique mais résolue de jeunes militantSNES-FSU condamne cette intervention policière qui vise à effrayer les manifestant es et à réprimer les actions contre la guerre et le génocide à Gaza.
es et de syndicalistes. Nous demandons la libération de tous les manifestants réprimés. LeEn France, la préparation du budget 2026 annonce une nouvelle vague austéritaire, avec des coupes de près de 40 milliards d’euros dans les dépenses, encore une fois sans toucher au patrimoine des plus riches qui n’a pourtant cessé de croître depuis le début des années 2010 et plus particulièrement depuis 2017, et alors que le gouvernement annonce un grand programme d’investissement dans le matériel militaire. Ce sont donc les services publics, les plus fragiles, la transition écologique, l’éducation, l’hôpital qui paieront le prix de ces choix, alors que la population subit déjà l’un des budgets les plus austéritaires de l’histoire de la Ve République. Le SNES et la FSU, dans ce contexte, doivent continuer à porter leurs revendications et leur projet de syndicat de transformation sociale. Il est inacceptable que les plus fragiles paient pour la défense de notre territoire. Ils exigent un autre budget visant à développer les services publics, seuls à même de permettre de faire reculer les idées les plus réactionnaires à l’œuvre dans notre pays, à rééquilibrer les prélèvements et les impôts pour que les plus riches contribuent en fonction de leurs moyens. Il revendique dans l’immédiat une annulation des 10% de baisse des indemnités de congé-maladie, un déblocage et un rattrapage des salaires et des pensions des personnels de la fonction publique, le recrutement de fonctionnaires à hauteur des besoins.
Concernant la réforme des retraites et malgré le vote majoritaire par l’Assemblée nationale d’une résolution visant à demander l’abrogation de la réforme de 2023, le "conclave" devrait aboutir à des propositions visant à dégrader encore les conditions de départ à la retraite des salarié es du public et du privé. Le déficit du régime des retraites est pourtant contenu, puisque sur un total de dépense de 407 milliards d’euros, il se monterait pour 2025 à 6 milliards d’euros. Toutes les propositions de report de l’âge de départ à la retraite sont inacceptables. La FSU continue d’exiger l’abrogation de la réforme des retraites de 2023, comme les personnels le souhaitent très majoritairement. Elle informe ces derniers de la réalité de la situation des comptes publics et diffuse ses propositions pour financer les régimes de retraite, dans le respect de ses mandats. Elle souligne les spécificités du code des pensions civiles et militaires et du salaire continué des fonctionnaires, qui doivent être préservées, car faisant partie intégrale du statut de la fonction publique. Nous exigeons la prise en compte des années d’étude et des enfants nés après 2004.
Dans l’éducation, le rapport de l’inspection générale sur le choc des savoirs publié le 17 juin 2025 a démontré ce que le SNES affirmait dès 2023 : les groupes de niveau ont désorganisé les collèges et ont accentué les inégalités entre les élèves ! Il confirme la légitimité de nos revendications et la nécessité d’abolir dès que possible le choc des savoirs. De plus, le budget 2025 fait sentir ses effets sur les personnels.
A Créteil, le rectorat rencontre de grandes difficultés budgétaires et met en œuvre tous les artifices pour tenter de récupérer quelques euros de-ci de-là et de répondre à la commande de Bercy. Il a ainsi essayé de ne pas rembourser une partie du forfait mobilités durables, suspendu les versements de la part collective du Pass culture. La gestion des personnels par la DRH est de plus en plus problématique : il a été décidé de ne pas renouveler près de 400 personnels non-titulaires qu’il avait pourtant embauché et formé en 2024, cela va à l’encontre d’une décision pluriannuelle de fidélisation des non-titulaires. D’autre part, la DPE a tenté de suspendre en mai tous les temps partiels qu’elle avait pourtant validés par l’envoi d’arrêtés dès janvier 2025. Ces différentes décisions ont provoqué une forte réaction des collègues et de nombreux recours. A cela s’ajoute un effondrement des moyens de la formation professionnelle pour la rentrée prochaine. Le SNES-FSU rappelle en outre que toute heure réalisée en dehors des obligations réglementaires de service doit être payée en heure supplémentaire et qu’en aucun cas, l’ISOE ne peut être invoquée pour payer le travail des collègues. Le Rectorat de Créteil ne peut faire porter sur ses agent es les économies qu’il souhaite faire et doit respecter le code de la fonction publique qui s’applique en la matière. L’austérité budgétaire continue donc d’affaiblir le service public d’éducation : à la rentrée 2025, les classes seront surchargées et de nombreux personnels non-titulaires ne seront plus présents puisqu’elles et ils iront se faire embaucher ailleurs. Ces différents choix de gestion provoquent une souffrance au travail, cela amplifie la crise d’attractivité que connaît nos métiers.
Pour museler la contestation de la politique gouvernementale et s’attaquer aux personnels qui contestent son bras armé, le néomanagement public, le Rectorat de Créteil s’est lancé dans la répression syndicale des militantSNES-FSU. Depuis le début de l’année 2025, la DSDEN 77 a menacé les personnels de plusieurs établissements de mutations dans l’intérêt du service (collège Lucie Aubrac à Montévrain, campus de Coulommiers), mais c’est finalement en Seine-Saint-Denis, dans les collèges Jean Lolive de Pantin et François Mitterrand de Noisy-le-Grand que plusieurs collègues, dont une secrétaire de section SNES-FSU, se sont retrouvé es muté es d’office à la rentrée d’avril 2025. Le SNES-FSU, aux échelons départemental, académique et national, s’est entièrement mobilisé pour les défendre et exiger leur réintégration immédiate et la tenue si besoin de procédures disciplinaires contradictoires et transparentes. Il fait campagne sur le néomanagement public auprès de la profession et dénonce la répression syndicale, par le biais de la presse syndicale, de son site internet et de ses réseaux sociaux.
es duA plusieurs reprises, des faits graves de violences se sont déroulés dans des établissements scolaires, le dernier ayant entraîné le décès d’une AED le 10 juin dernier au collège Françoise Dolto de Nogent (Haute-Marne). Les médias et les politiques de droite et d’extrême-droite instrumentalisent ces faits pour avancer leurs idées réactionnaires, racistes et anti-démocratiques. Nos collègues, particulièrement celleux travaillant en vie scolaire, attendent de nous certes du soutien, mais aussi un discours et des propositions fortes. Le SNES-FSU porte ses revendications auprès de la profession. Il condamne les mesures de façades comme l’installation de portiques, montre que les réformes de l’éducation (fin du groupe-classe) et la baisse des moyens fragilisent les élèves. Il exige des moyens humains et matériels pour faire face aux besoins des vies scolaires, et revendique l’existence d’équipes pluriprofessionnelles au sein des établissements.
Collège
Alors que les élèves de terminale prenaient connaissance des sujets du bac qui leur étaient proposés, les personnels de l’Éducation Nationale ont, elleux, pu prendre connaissance du rapport de l’IGESR relatif à la mise en place de la réforme dite du choc des savoirs. Dès ses premières lignes, le rapport reconnaît l’imposition à marche forcée d’une réforme extrêmement chronophage, mise en place dans l’urgence de l’agenda politique et de la trajectoire personnelle de Gabriel Attal.
Il souligne que la mobilité des élèves au sein des groupes n’était qu’un leurre, car elle se montre difficile à mettre en place tout en étant source d’une charge de travail importante. Comme nous l’avions analysé, les élèves sont donc assigné es à leur groupe comme à leur catégorie sociale, les deux se recoupant la plupart du temps. De plus, le rapport pointe du doigt les faibles effets pour tous et toutes les élèves, cela étant encore plus marqué pour les élèves dont les difficultés sont les plus grandes. Il est donc clair que cette réforme creuse les inégalités plutôt que de les résorber.
Pour ce qui est de la mise en place, les contraintes que nous prédisions ont été constatées (emploi du temps, professeur es principaux et principales, conseil de classe). Seul point positif, comme à l’issue du COVID, une nouvelle fois la démonstration de l’efficacité des groupes à effectifs réduits a été faite.
Ce rapport confirme aussi que la mesure n’a pas rencontré l’adhésion de la profession en soulignant l’opposition de bon nombre de professeur es sur des questions de principe : la campagne du SNES-FSU sur le mot d’ordre « nous ne trierons pas nos élèves » a donc trouvé un large écho dans la profession.
Le rapport insiste aussi sur les défauts de formation des enseignant es, ce qui est particulièrement déplacé, voire provocateur. La formation continue a été méthodiquement démantelée par les derniers ministres et les personnels ont subi des réformes pensées contre eux.
Nous devons être particulièrement vigilant es car si le rapport invite à revenir sur le caractère systématique de la réforme, il préconise de donner davantage d’autonomie aux chef fes d’établissement. Nul doute que ce passage sera utilisé par certain es afin de rendre encore plus prépondérante la place des personnels de direction dans la pédagogie des collèges et lycées et de rogner sur les prérogatives du conseil d’administration qui doit rester l’organe délibératif de l’établissement.
Ce rapport, bien que parfois nuancé, fait la démonstration, tout au moins, qu’il faut revenir sur cette réforme. Sera-t-il pris en compte, ou, telle la note n°1 de l’IDEE, sera-t-il écarté afin de poursuivre les politiques libérales à l’œuvre dans notre pays ?
La mise en place des nouveaux programmes à la rentrée de septembre 2025 génère une charge de travail importante pour les enseignant es en cette fin d’année. L’intersyndicale avait demandé à ce qu’ils n’entrent en vigueur qu’à la rentrée 2026, cela aurait laissé le temps de les analyser sereinement. A cela s’ajoute un contexte d’austérité qui n’assure en rien la capacité des établissements à se doter de manuels conformément aux nouvelles attentes. C’est encore le travail des personnels qui est méprisé.
Lycée
En lycée, les épreuves du bac qui se déroulent actuellement mettent en lumière à nouveau des problèmes d’organisation. Un calendrier mal pensé n’accorde pas assez de temps de corrections aux collègues convoqué es pour évaluer à la fois les épreuves écrites de spécialités et le grand oral. Les délais de correction, quand les deux missions se succèdent de quelques jours, étouffent les enseignant es et ne permettent pas une correction sereine et équitable. Les convocations au grand oral se déroulent sur une semaine complète alors qu’il est possible dans d’autres académies d’émettre des convocations sur deux ou trois jours seulement. Le SNES-FSU demande l’annulation de cette épreuve du grand oral dont l’évaluation et le contenu n’ont aucun sens pour les collègues. La possibilité de placer les enseignant es de lettres sur des surveillances, la demande faite aux collègues de sciences de corriger l’ensemble des matières évaluées dans l’épreuve d’enseignement scientifique (candidats libres ou candidats « hors de France ») constituent de nouvelles attaques dans l’exercice du métier.
Plusieurs épreuves se déroulent ces jours-ci l’après midi alors que nous connaissons une période de canicule précoce. Les conditions d’examen font courir des risques aux élèves et aux personnels tant il est difficile de rester vaillant es plusieurs heures de suite dans des salles surchauffées. Il faut envisager de s’adapter au réchauffement climatique en plaçant les épreuves le matin. D’une manière générale, le bâti n’est pas conçu pour affronter les conséquences du réchauffement et les investissements de rénovation ne sont pas à la hauteur des enjeux. La santé des personnels mérite mieux.
Les remplacements sont de plus en plus aléatoires et les heures de cours auxquelles les élèves ont droit ne sont plus assurées correctement. Les postes d’AED sont en nombre insuffisants comme les postes de CPE, d’infirmièr es, de PsyEN et d’assistant es sociaux ales alors que les élèves ont besoin de suivi (absences, mal-être, prévention de la violence) et de référent es visibles et présent es.
L’annonce il y a quelques jours d’une épreuve de mathématiques anticipée en fin de première à l’épreuve du bac 2026 n’est pas satisfaisante tant elle repose sur le bricolage et l’impréparation. Les accommodements et rafistolages successifs de la réforme Blanquer imposent une mise à plat complète des expérimentations erratiques menées depuis 7 ans. Quels savoirs veut-on transmettre ? Quel les citoyen nes veut-on former ? Quelle autonomie veut-on leur donner ? Quel bac pour quelle orientation ? Le SNES-FSU continue à revendiquer l’abrogation des réformes Blanquer du lycée et du baccalauréat et défend que le bac soit le premier grade universitaire, qu’il garantisse l’accès au supérieur et qu’il se matérialise par des épreuves anonymes, nationales et terminales.
La pression toujours plus grande faite aux équipes de s’équiper en matériel numérique, de recourir à l’IA tant dans leur manière de concevoir les cours que d’accompagner les élèves dans leur travail (personnel ?) interroge sur la sincérité de la région et du ministère sur la lutte contre le réchauffement climatique et les possibilités de penser un monde plus vivable. Un moratoire sur les équipements, une réflexion sur les outils pédagogiques utiles, efficaces qui conduisent les élèves à maîtriser davantage les attendus pour les réinvestir de manière éclairée est indispensable. Toute utilisation de l’IA nécessite d’ailleurs une réflexion de fond sérieuse et préalable à une introduction dans l’enseignement.
L’obligation d’accomplir un stage en fin de seconde ne s’accorde toujours pas avec la réalité du terrain. Les élèves sont livréSNES-FSU exige la suppression de ce stage obligatoire de seconde, l’abrogation du service national universel et la réaffectation de son budget à l’Education nationale. Nous défendons un lycée qui soit un lieu de formation des citoyen nes et non l’antichambre des entreprises. Cela est d’autant plus important que le travail est un lieu dangereux comme nous le montre le nombre de morts au travail (759 en 2023) et la mort du jeune lycéen à Saint-Lo la semaine dernière dans le cadre de son stage de seconde.
es comme l’an dernier à elleux-mêmes ou plutôt aux coups de chances ou coups de pouce des réseaux d’initié es et sont incités à s’inscrire dans le service national universel. La cohérence du discours institutionnel est mise à mal car ces périodes de stage qui se déroulent en dehors de tout cadre formel, sans suivi et sans retour vraiment cadrés sont un nouveau terreau favorable à l’aggravation des inégalités. Le choix de l’orientation ne peut être laissé au seul entregent parental. LeEmploi
Les maigres propositions présentées en CSA-MEN ne sont visiblement plus d’actualité pour la rentrée scolaire prochaine. Pour rappel, il s’agissait de supprimer les bonifications d’ancienneté au 6e et au 8e échelon afin d’améliorer le rythme d’avancement dans la classe normale jusqu’au 9e échelon et revoir le calendrier des rendez-vous de carrière. Une fois de plus, les milieux et fins de carrière sont oubliés. Nous ne pouvons en rester là, il n’y a plus à tergiverser : le SNES-FSU doit exiger la revalorisation de la valeur du point d’indice et mettre en application son mandat « toutes tous agrégé es ».
Le SNES-FSU porte le mandat d’une déconnexion totale de l’évaluation et de la promotion, d’un rythme d’avancement unique dans un seul grade jusqu’à l’équivalent indiciaire de la hors-échelle de la classe exceptionnelle. L’éventuel déplacement du dernier rendez-vous de carrière dans la plage d’appel à la classe exceptionnelle pose de fait question.
A Créteil les soi-disant améliorations de conditions de passage à la classe exceptionnelle (suppression des deux viviers dont un qui prenait en compte l’exercice en éducation prioritaire) suscite une forte incompréhension de la part des collègues. Le nombre de promotions au grade de la classe exceptionnelle pour l’académie de Créteil a été divisé par 3 ; le mécontentement ne peut que se renforcer. A minima, il doit être exigé et obtenu un barème, à l’image de celui pour l’accès à la hors classe. Cessons de tenter de défendre ce qui n’a jamais été défendable !
Non-titulaires
Malgré une politique de fidélisation des collègues non-titulaires annoncée il y a deux ans, impliquant beaucoup de propositions de contrat avant même les vacances pour la rentrée d’après, le rectorat a envoyé des avis de non-reconduction à environ 400 personnes début juin, alors que les besoins affichés restent stables à la rentrée. En parallèle, le rectorat a anticipé le renouvellement de près de 80% des CDD, soit 2 730 propositions de contrat envoyées, et envisage environ 250 nouveaux recrutements. Cette vague d’avis de non-reconduction correspond à :
1) une incapacité du rectorat de procéder à des renouvellements avant l’échéance des deux mois de préavis pour la non-reconduction d’un CDD (en fonction des disciplines, des affectations des titulaires et du nombre de stagiaires affecté es par le Ministère, de nouvelles propositions vont être envoyées en juillet) ;
2) une politique budgétaire cynique et destructrice, basculant temporairement les salaires des collègues non-renouvelé es vers l’assurance-chômage, dans l’optique de les recruter quelques semaines après la rentrée, voire en octobre. Face à l’attente et à l’effet massif des non-renouvellements, contre lesquels il n’y a pas de recours, les collègues sont agacé es mais difficilement mobilisables, parce qu’iels sont dans l’attente d’un contrat qui pourrait et devrait arriver, et parce qu’iels craignent d’être blacklisté es. Pour autant l’Académie de Créteil, avec une démographie en hausse et parmi les élèves les plus défavorisé es du pays, est déficitaire en professeur es.
Psy-EN, orientation
Concernant les élèves, si l’accueil des EANA est bien une compétence des CIO, le SNES-FSU rappelle que cet accueil ne peut se faire sans moyens pour les CIO et sans ouvrir largement les capacités d’accueil en UPE2A collège, lycée et LP, et en classes ordinaires.
Les jeunes et les familles ne doivent pas pâtir de ce défaut de place, les délais de traitement et d’affectation doivent être écourtés (des familles peuvent attendre des mois avant d’obtenir une place) par un traitement plus rapide dans les DSDEN, ce qui nécessite également des personnels en nombre suffisant.
C’est également à généraliser pour les élèves de troisième, seconde et terminale : les poursuites d’études doivent être facilitées. Il est inadmissible de voir des élèves, au mieux être en liste d’attente durant des mois avant d’obtenir une place en lycée ou une poursuite d’études supérieures.
Pour les PsyEN, en cette année de « santé mentale » comme grande cause nationale, les assises de la santé scolaire ne peuvent pas donner lieu à des projets délétères qui visent la mise en cause, à peine déguisée, des missions et des conditions de travail dans les EPLE et les CIO. Sous prétexte de formation courte en secourisme en santé mentale de quelques personnels, certain es directions ou personnels s’octroient la légitimité de filtrer les élèves que le la PsyEN pourrait recevoir. Sous prétexte également d’une présence insuffisante des PsyEN en établissement, elles ils permettent l’installation de permanence de psychologues extérieur es, qui ne se gênent pas pour intervenir sur nos champs de compétences ! Il en va de même pour l’accompagnement à l’orientation, où chacun e s’autoproclame omniscient e. Or, pour le bien des élèves, le travail avec les enseignant es et les CPE doit se faire dans le respect des missions de chacun es.
Tout ceci est totalement inadmissible !
Le SNES-FSU dénonce ces situations et continue à défendre les statuts et toutes les missions des PsyEN dans les établissements ! Il continuera à exiger un recrutement de PsyEN à la hauteur des besoins des élèves et le maintien de tous les CIO.
AESH
Le 12 juin fut abrogée la note de service du 24 juillet 2024 relative à la mise en œuvre de la loi n° 2024-475 du 27 mai 2024 visant la prise en charge par l’État de l’accompagnement humain des élèves en situation de handicap durant le temps de pause méridienne. Cette loi et sa mise en application avaient pour effet que des AESH se retrouvaient à accompagner gratuitement des élèves handicapé es sur le temps de la cantine. Les secteurs AESH des différents syndicats de la FSU ont remarqué que la DSDEN faisait un arbitrage, favorable à la logique des coupes budgétaires, avec les notifications de la MDPH, faisant aux collègues des avenants stipulant la rémunération de moins d’heures que ce qui était notifié. Avec l’abrogation de cette note de service, plus aucun texte n’encadre l’accompagnement des élèves par les AESH pendant le déjeuner. C’est une bonne nouvelle en attendant des évolutions ultérieures qui ne seront pas forcément favorables aux collègues.
Entrée dans le métier
La fin d’année entraîne son lot d’audiences habituelles : les camarades du secteur ont pour l’instant été reçu es par la doyenne des IA-IPR et la direction de l’Inspé, et restent en attente d’une date pour rencontrer le nouveau Recteur afin d’avoir des précisions sur l’accueil des stagiaires l’an prochain et la rentrée à venir.
Le secteur a été particulièrement sollicité ces dernières semaines par des stagiaires qui étaient convoqué es au jury de titularisation entre le 16 et le 18 juin : sans doute un tiers des 36 convoqué es (nombre stable sur plusieurs années) nous ont écrit pour nous demander de les aider à préparer ce moment stressant qui vient clore leur année de stage. Les premiers retours de leurs entretiens semblent aller dans le sens d’un accroissement de la difficulté des questions posées. En revanche, moins de collègues nous ont écrit pour faire annuler des convocations aux examens. Le SIEC semble apprendre de ses erreurs.
Sur son site Internet, L’UPEC a annoncé « le retrait programmé de l’Inspé de son site de Saint-Denis au plus tard le 30 juillet 2026 ». Une pétition de l’intersyndicale INSPÉ-UPEC a pour l’instant été signée par plus de 800 personnes pour dénoncer cette fermeture. Si les formations (essentiellement professionnelles et technologiques) ne seraient pas menacées d’après la direction, nous dénonçons les méthodes employées : précipitation, manque d’investissement et d’entretien sur de nombreuses années qui a inévitablement entraîné la vétusté des lieux, absence de concertation, aucune assurance réelle que les personnels conservent leur poste, risque de briser les collectifs de travail en place. Deux alternatives sont soumises au vote lors du prochain conseil de l’Inspé qui aura lieu début juillet : soit répartir les formations sur les sites de Livry-Gargan et de Bonneuil, proposition qui ne fait pas l’unanimité chez les collègues et qui risquerait de poser un problème de disponibilité de salles, soit utiliser des locaux du Conservatoire national des arts et métiers d’Île-de-France à Saint-Denis, ce qui satisfait davantage de monde et permettrait un lien avec la recherche.
Il nous faut désormais nous concentrer sur la rentrée 2025 qui devrait avoir lieu le lundi 25 août à Créteil pour l’accueil institutionnel, puis les 26 et 27 août à l’Inspé. Nous ne connaissons pas encore les prévisions du nombre de stagiaires accueilli es dans notre académie. Nous savons en revanche que nettement moins d’étudiant es contractuel les alternant es (ECA) ont été recruté es pour l’année à venir en raison de la baisse du budget et de la difficulté à trouver des postes 6h pour les y affecter. De la même manière, il y a moins d’inscrit es en M1 MEEF à l’Inspé. La question de la baisse d’attractivité du métier se fait sentir à tous les niveaux !
Sur le sujet de l’attractivité, grand argument pour faire accepter la réforme du concours, nous sommes toujours dans l’attente d’éclaircissements voire de rectifications sur plusieurs points. Nous craignons notamment que le calcul des barèmes, sans prise en compte de la situation familiale ni des questions de santé, laissant une part importante au classement au concours, dissuade un certain nombre d’étudiant es de se présenter aux épreuves. Pour les années de transition, il vaut mieux inciter nos futur es collègues à passer le concours en M2 étant donné que le barème reste a priori le même que ces dernières années. L’Inspé prévoit d’organiser des modules de préparation à l’épreuve professionnelle en regroupant les étudiant es en L3, qui sont donc à l’université et pas à l’Inspé, – toutes disciplines confondues – pour des séances qui auront certainement lieu en distanciel, sans budget supplémentaire. Les années à venir risquent d’être particulièrement chaotiques et d’entraîner une nouvelle insécurité chez nos futur es collègues.
Femmes
Le 2e plan national d’action en faveur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes 2025-2027 a été adopté en mars 2025 et les académies doivent décliner ce plan localement avant la rentrée. Bien que ce plan acte la prise en compte de la spécificité de la santé des femmes comme nouvel axe d’action, des reculs sont à noter par-rapport aux ambitions du plan précédent. Il ne s’agit plus de garantir l’égalité, notamment en résorbant les écarts de salaires ou de pension, mais seulement de les objectiver et de les traiter, sans moyens dédiés pour y parvenir. De même l’axe concernant l’articulation entre les temps de vie, acte la nécessité de mieux informer les agentes sur les conséquences de leurs choix, mais ne prévoit rien pour réduire les conséquences négatives de la parentalité sur les carrières et les rémunérations particulièrement pour les femmes. Dans l’académie de Créteil, un seul GT d’élaboration a pu se tenir, et ce, à peine quelques jours avant la validation du plan par le Recteur puis en CSA. Par ailleurs il compte de nombreuses lacunes : aucune mesure spécifique concernant les AESH, profession particulièrement féminisée et précarisée ; aucune mesure concernant les personnels non titulaires en situation de grossesse et le renouvellement de leurs contrats ; aucune mesure permettant un meilleur traitement des signalements de VDHA (mesures conservatoires, information des victimes, enquêtes par des personnels formés)... Sans modifications de fond de ce plan en CSA, le SNES-FSU Créteil appellera les élu es FSU à voter contre ce plan.
Retraité
La campagne contre les retraité es « nanties » se poursuit notamment à l’occasion de la préparation du Budget 2026. La proposition phare est la suppression de l’abattement fiscal de 10 % qui n’est pas un abattement lié aux frais professionnels comme tentent de le faire croire les médias, le gouvernement et le Medef. Il a été mis en place sous Giscard pour alléger la charge fiscale des retraité es qui contrairement à certain es non salarié es ne peuvent « tricher » sur leurs revenus . C’est d’ailleurs une mesure qui concerne toutes les pensions, y compris d’invalidité.,Si cette mesure était appliquée, près de 50 % des retraité es seraient pénalisé es en voyant leur taux d’imposition augmenter, certain .es deviendraient imposables et perdraient ainsi des droits. Cette mesure aura aussi des conséquences sur les taux de CSG et sur les droits calculés sur le revenu fiscal de référence.
C’est pourquoi le G9 réuni le 10 juin a décidé d’une journée d’action début octobre, ce,qui sera l’occasion d’exprimer notre refus de la suppression de l’abattement des 10 %, de la régression des droits familiaux et conjugaux, de l’augmentation de la CSG et la mise en place d’une année blanche. Au contraire, nous exigerons à minima l’indexation des pensions sur les prix, de faire avancer nos revendications d’une Sécurité sociale renforcée et élargie et des services publics opérationnels sur tout le territoire.
Une pétition avec l’ensemble de ces revendications sera l’occasion de mobiliser les retraité es.
Un des outils de cette mobilisation est la syndicalisation. Comme la vie sociale, l’activité syndicale ne s’arrête pas à la retraite et la faire connaître comme un maillon essentiel de la vie du SNES-FSU doit être l’objectif de tout le SNES-FSU.
Comme cela se faisait auparavant, nous demandons l’envoi du journal de Retraité es de juin à toutes et tous les adhérent es C’est essentiel car c’est un des moyens de faire connaître et reconnaître l’activité syndicale des retraité es comme une activité syndicale à part entière. Il s’agit aussi de montrer à celles et ceux qui vont devenir retraité es que l’engagement et/ou le militantisme syndical sont plus que jamais nécessaires.
Congrès 2027
La perspective d’un congrès en mars 2027, précédé d’un congrès académique en janvier - février 2027, à peine deux mois après les élections professionnelles, est mal reçue par les militant es. Le SNES-FSU met en débat auprès des sections académiques le report du congrès soit après les élections présidentielles de 2027, soit au premier trimestre de l’année scolaire 2027 - 2028. Il s’agit à la fois de préserver la santé des camarades et de garantir des débats sereins et approfondis, dans l’intérêt du bon fonctionnement de notre syndicat.
Action
Le SNES-FSU maintient sa stratégie de construire un plan d’action, permettant la mobilisation la plus forte possible des personnels, dans l’unité la plus large. Le SNES-FSU exige un autre budget 2026, un déblocage des salaires et des pensions et le rattrapage des pertes de pouvoir d’achat depuis 2011, l’abandon des jours de carence et du 10% sur les indemnités de congé-maladie, le rétablissement de la GIPA. La clôture du « conclave » autour des retraites nécessite de mobiliser de nouveau pour exiger l’abrogation de la réforme de 2023 et refuser de payer la politique d’armement pour une dégradation encore plus forte des conditions de départ à la retraite. La FSU engage les échanges pour parvenir à un plan d’action pour mettre en échec la réforme des retraites de 2023 dès la rentrée 2025. La grève doit être envisagée, en prenant le temps de la préparer avec les personnels.
Pour ce faire, le SNES-FSU appelle tous les S1 à réunir dès la pré-rentrée des heures d’informations syndicales et/ou des AG d’établissement pour construire la mobilisation. Pour ce faire, il fournit aux S1 les résultats et une analyse de l’enquête menée en juin. Il porte ce mandat dans la FSU. Il travaille, au sein de la FSU, à la construction de l’unité la plus large, au niveau de l’éducation et de la fonction publique. Il défend, dans le cadre des appels communs, ses mandats : refus du déni démocratique que représentent la nomination de François Bayrou et la politique qu’il met en œuvre, plan de revalorisation des salaires et des pensions de toutes les catégories de personnels, plan de titularisation des personnels non-titulaires, création des postes en nombre suffisant pour faire face aux besoins et développer une école émancipatrice, création de corps de fonctionnaires pour les AESH, abrogation du "choc des savoirs", du baccalauréat Blanquer et des réformes des lycées, de la réforme des concours de recrutement, de la réforme des retraites.
Ce plan d’action est préparé par la production de matériel permettant de s’adresser largement à la profession.
Le SNES-FSU développe son travail de lutte contre l’extrême-droite. Il propose des stages syndicaux aux militant es et aux collègues. Il médiatise ses analyses sur le programme des extrêmes-droites de manière large, en direction des collègues comme de l’ensemble de la population. Il est urgent de nous organiser parce que les actions de l’extrême droite se multiplient dans l’ensemble du pays. Le SNES-FSU condamne les opérations de rafles massives organisées par le ministre Retailleau dans les gares les 18 et 19 juin dernier, visant à stigmatiser les populations racisées et sans-papiers.
Le 80e anniversaire de la Sécurité sociale, mise en place par les ordonnances des 4 et 10 octobre 1945, doit nous permettre de mettre en avant nos revendications sur la protection sociale :
• la PSC n’est pas une réponse satisfaisante aux besoins de nos collègues : le volet santé coûte cher pour les agent es, leurs enfants, leurs ayant-droits ; il implique aussi une perte des solidarités entre actif ves et retraité es. Le SNES dans la FSU y oppose sa revendication du 100 % Sécu. Il demande le recouplage du volet prévoyance avec le volet santé.
• Le SNES-FSU s’oppose à toute étatisation de la Sécurité sociale à travers la fiscalisation de ses recettes par la TVA dite sociale ou l’augmentation de la CSG, même progressive.
Le SNES-FSU soutient et appelle à participer aux rassemblements et mobilisations, pour l’arrêt du génocide perpétré par Israël à Gaza, la fin des massacres et un cessez-le-feu immédiat, l’accès à l’aide humanitaire et sanitaire, la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens et de tous les otages israéliens détenus par les groupes armés palestiniens, la suspension de l’accord d’association entre l’UE et Israël, une paix juste et durable entre Palestinien nes et Israélien nes, par le respect du droit international. Il exige de la France qu’elle reconnaisse le plus rapidement possible l’État de Palestine.
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