12 mai 2006

actu des établissements

Tous en grève en Seine-Saint-Denis mardi 23 mai !

TOUS EN GREVE - MARDI 23 MAI

POUR UNE POLITIQUE EDUCATIVE ET DES MOYENS A LA HAUTEUR DES BESOINS DU DEPARTEMENT

La rentrée qui se prépare organise une régression d’envergure tant par la diminution des moyens accordés aux établissements que par les réformes qui se mettent en place.
Au plan national : 6 000 postes de professeurs supprimés, 10 000 postes aux concours alors qu’il est prévu 17 000 départs à la retraite, 30 000 surveillants en moins depuis 3 ans...
Ce qui se traduit pour notre département par une centaine de postes supprimés et donc des DHG en baisse dans de nombreux établissements. Conséquence pour l’an prochain dans nos collèges et lycées : plus d’élèves par classe, moins d’offre de formation, moins d’aide pour les élèves en difficulté, la suppression de projets d’équipes, plus de difficultés de remplacement, toujours pas de temps de concertation, des surveillants de moins en moins nombreux et formés mais de plus en plus précaires...
En même temps le Ministère, tournant le dos à l’objectif de démocratisation de l’école, met en place ses « réformes » qui n’ont pour but que la pacification sociale et l’organisation d’une école au rabais pour les enfants des milieux populaires. C’est l’apprentissage dès 14 ans avec la loi dite « sur l’égalité des chances »( sic !), la réforme des ZEP et les collèges « ambition réussite » (re-sic !), la loi Fillon et le socle commun des connaissances mais aussi le conseil pédagogique, le plan Boorlo et le « programme de réussite éducative »(re-re-sic !)...mais aussi le projet de loi sur la prévention de la délinquance, le projet de loi sur l’immigration choisie (CESEDA) et l’expulsion de nombre de nos élèves sans papiers dès la fin de cette année scolaire.
Nous devons dénoncer le double langage hypocrite de ce gouvernement !
Notre département a besoin d’une toute autre politique : alors qu’il connaît des difficultés sociales aggravées, que la crise des banlieues de l’automne dernier mais aussi la mobilisation contre le CPE ont montré l’inquiétude voire le désarroi d’une grande partie de sa jeunesse, ce gouvernement refuse de l’entendre , de donner les moyens de lutter contre la difficulté scolaire et de répondre aux demandes des personnels qui sur le terrain tentent d’y apporter des solutions dans des conditions de plus en plus difficiles.
C’est ce qu’ont exprimé des établissements, plus nombreux cette année que jamais, en refusant de voter leur DHG,en se rendant en délégation à l’Inspection Académique mais sans obtenir de moyens supplémentaires sauf les établissements qui se sont engagés dans des actions de grève ou de blocage avec les parents. C’est pour cela aussi que le collège République de Bobigny a cessé le travail depuis mardi 2 mai et se rend au ministère jeudi 11 en raison de la surdité de l’IA.
Nous l’avions dit avant les vacances, la nécessité de fédérer toutes ces actions au niveau départemental s’impose. Seule la mobilisation collective du département pourra permettre aux établissements d’obtenir des moyens supplémentaires de l’IA ou du Ministère...
En même temps nous devons signifier notre opposition à la politique éducative du gouvernement et faire valoir les besoins éducatifs de notre département.

C’est pourquoi le SNES et le SNUIPP (FSU), SUD éducation et la CGT éducation ont décidé d’appeler, avec le soutien de la FCPE à une grève départementale dans le 1er et le 2d degré le mardi 23 mai.

Lire la déclaration intersyndicale

Circulaire du 11 mai 2006 aux S1 du 93 avec le texte de l’appel