Les chefs d’établissements doivent « identifier » d’ici le 15 novembre « de 3 à 6 personnes ressources essentiellement issues du conseil pédagogique ».
Ces collègues sont destinés à devenir formateurs à la réforme du collège après trois demi-journées de formation.
Le verbe « identifier » témoigne de l’embarras de l’administration et de son échec à convaincre la profession de l’intérêt et de la faisabilité de sa réforme du collège. Le rectorat n’a pas assez confiance dans sa capacité à convaincre pour utiliser le seul volontariat et n’ose pas pour autant demander explicitement aux chefs de désigner autoritairement des collègues.
L’intersyndicale appelle les collègues à refuser cette formation. Le tract est à lire ici. Un préavis de grève est déposé chaque jour.
Pour ne pas laisser de collègues seuls face à d’éventuelles pressions de l’administration, le SNES-Créteil appelle à signer une pétition collective de refus à nous transmettre (pour diffusion à la rectrice) et à transmettre au chef d’établissement. Elle est à télécharger ici.
Que se passe-t-il si, faute de volontaires, le chef d’établissement choisit de désigner des collègues qui ne souhaitent pas participer à ces formations ?
Si les collègues ne se rendent pas à la formation malgré un ordre de mission, le préavis de grève les met à l’abri d’une sanction disciplinaire.
Seront-ils sanctionnés financièrement ?
Dans les textes, la formation continue ne peut se faire au-delà du temps de travail prévu sans accord écrit de l’intéressé. Toutefois, il n’est pas impossible que l’administration décide d’avoir une lecture tendancieuse de la loi et choisisse de retirer un trentième de leur salaire aux collègues qui ne se rendraient pas aux formations après avoir reçu un ordre de mission les y enjoignant. Le SNES vous propose de faire parvenir individuellement ou mieux collectivement à la rectrice le courrier de refus à télécharger ici renvoyant au décret 2007-1470 régissant la formation continue. Toute sanction financière prise dans ce contexte achèverait par ailleurs de discréditer cette réforme.
Un collègue qui a suivi une formation est-il obligé de former des collègues par la suite ?
Etre formateur n ?est pas une obligation de service, on ne peut donc pas vous l ?imposer ( décret 2014-940 d ?août 2014 relatif aux obligations de service). Avoir assisté à une formation ne vous contraint pas à en animer une vous-même ultérieurement. Ce point là ne fait pas débat.