Le SNES a fait le bilan de la validation du LPC dans 84 collèges du département. Ce chiffre représente plus des 2/3 des collèges du département.
Un constat s’impose : le livret fait l’objet d’un véritable rejet de la part de la profession.
Il n’a été validé conformément aux directives du ministère que dans 13% des collèges contactés.
Dans 66% des collèges le livret a été soit totalement vidé de son sens (39% des collèges ont fait le choix de la validation totale) soit carrément laissé de côté (19% des collèges ont refusé de valider).
Dans 21% des cas les équipes ont été divisées sur le sujet et seule une partie d’entre eux a validé le LPC conformément aux directives, le reste de l’équipe validant tous les items ou aucun d’entre eux. La légitimité de ces évaluations étant de ce fait nulle.
Dans 8% des cas la situation est floue, les collègues ne sachant toujours pas comment il serait validé.
Cette usine à gaz inutile et chronophage doit être retirée.
Ce constat montre le refus de la profession de ces dispositifs imposés sans concertation. Il démontre également le souci de la profession de ne pas laisser l’école succomber au dogme de l’utilitarisme et de l’employabilité. Il est clair également que les risques pour les libertés publiques de ce véritable fichage scolaire (on attend impatiemment le verdict de la CNIL à ce sujet) n’aient pas laissé la profession insensible.