Depuis 2002, , la Seine-Saint-Denis, malgré la persistance d’importantes inégalités sociales, subit, comme le reste du pays, l’impact des 80000 suppressions de postes décidées par le Parlement et le gouvernement. Le département va à nouveau perdre de nombreux postes, mettant encore plus en difficulté les élèves les plus faibles.
Les conséquences de la réforme des lycées se font maintenant complètement sentir, du fait de l’arrivée de la nouvelle terminale. Le Rectorat supprime ainsi 125 postes en lycée dans le département. Les DHG diminuent et les établissements doivent financer sur leurs fonds propres les options. Les équipes devront faire des choix, attisant ainsi les conflits entre collègues au détriment des élèves et de la qualité de l’enseignement, dans un territoire où les besoins sont énormes.
Dans les collèges, l’Inspection académique continue à supprimer des postes, alors que la hausse démographique se poursuit : il y aura en effet 1 400 élèves de plus, et probablement davantage car l’IA ne cesse de sous-évaluer les effectifs. L ?IA annonce la suppression de 37 postes alors qu ?en réalité, ce sont 80 équivalents temps-plein qui sont de fait supprimés, avec 1 400 heures de moins sur nos DHG.
Comment s’y prennent-ils ?
L’IA sur-évalue d’abord la fuite des élèves du département, oubliant chaque année les élèves qui reviennent entre septembre et novembre. Il ferme ainsi de nombreuses divisions en disant qu’il maintient les seuils historiques du département : ceux-ci ne pourront être tenus.
D’autre part, il attaque tous les dispositifs qui accompagnent dans leur scolarité les élèves les plus fragiles : modules-relais, ULIS (accueil des élèves handicapés), atelier-relais...
Plutôt que d ?ouvrir le nombre de CLA (accueil des élèves non francophones) suffisante, l ?IA préfère la gestion de flux et faire fi des seuils spécifiques de ce dispositif !
Enfin, toutes les heures de décharge TICE disparaissent des DHG. Le gouvernement ne cesse pourtant de vanter l ?efficacité des nouvelles technologies, mais semble oublier que leur utilisation ne s ?improvise pas ! Ce choix est en contradiction totale avec la communication ministérielle.
En clair, les conditions de travail vont continuer de se dégrader : dispositifs remis en cause, HSA en hausse, augmentation du nombre d’élèves par classe, fermeture de divisions malgré des besoins criants...