On n’a besoin de rien merci !
Vincent Peillon va être content. Dans la synthèse qui a été présentée aujourd’hui lors des assises académiques, les acteurs de l’éducation prioritaire ne réclament pas de moyens supplémentaires : ni assistantes sociales, ni infirmières, ni médecins, ni CPE,ni COPSY, ni moins d’élèves par classe, ni plus de moyens en heures de cours pour les dédoublements et les projets. En ces temps de rigueur budgétaire ce bilan tombe bien !
Il faut croire que les enseignants et les parents du collège Delaune de Bobigny qui sont en grève et bloquent le collège pour un deuxième poste de CPE en plus depuis 15 jours sont des originaux.
Cette synthèse reconnaît le besoin de temps de formation et de concertation pour améliorer la qualité de l’enseignement et la réussite des élèves. En revanche, il n’est pas question du fait que les collègues revendiquent que ce travail fasse partie de leur temps de service et ne s’y ajoute pas.
L’écart entre cette synthèse, la concertation dans les établissements et parfois les ateliers tenus le matin même est inquiétant. Inquiétant pour l’avenir de l’éducation prioritaire, inquiétant pour un ministre qui risque de se voir bien vite rattrappé par la réalité s’il n’écoute pas davantage la profession.