18 novembre 2019

les personnels

CIO : Audience à la DSDEN 93 du lundi 14 octobre 2019

Vous trouverez ci-dessous le compte-rendu
Pour le SNES-FSU : Géraldine Duriez et Christine Jarrige, élues CAPA PsyEN et DCIO, et Blandine Paulet et Grégory Thuizat, co-secrétaires du SNES 93

Pour l’administration : A. Chaleix DASEN (arrivé en retard et reparti rapidement, du fait d’une urgence), G. Neuviale DAASEN sur le départ (?), J. Le Moigne et C. Toulouse, IEN-IO, et C. Terseur pour le SAIO.

En introduction nous avons rappelé le contexte politique de cette période : la réforme radicale de l’orientation qui doit être présentée prochainement, avec entre autres des fermetures massives de CIO.

Puis nous avons fait un point précis sur la rentrée dans les CIO du département :
les personnels
– les problèmes de personnels : de nombreux postes de PsyEN étaient encore non pourvus à la rentrée (ce qui a entrainé pour certain.e.s contractuel.le.s des pb de contrats, puis de versement de salaire) ; une douzaine de postes de PsyEN manquaient encore fin septembre ; des soucis également à noter au niveau des personnels administratifs (rien de nouveau malheureusement)
– il semblerait qu’il ne se soit rien passé depuis le GT d’affectation des contractuel.le.s en juillet, contrairement aux années précédentes
– ce sont donc les DCIO qui ont dû gérer le recrutement des contractuel.le.s (annonce Pole emploi, entretiens, …) !
L’activité des CIO du département en aout et septembre a été particulièrement dense
– la réception du public :
=> les EANA : plus de 1000 entretiens-bilans (très peu seront affectés sur cette période)
=> les élèves non affecté.e.s : pré-bac (près de 600, dont des 6e qui ont attendu pour certains jusqu’au 1er octobre !) et post-bac (plus de 450, avec en particulier bp de grosses déceptions suite aux réponses de la CAES)
=> les jeunes scolarisé.e.s et les étudiant.e.s : plusieurs centaines.
A ce bilan de rentrée quantitatif nous devons souligner aussi le travail qualitatif qui est mené (sens du service public !)
Nous avons également rappelé que les familles des jeunes en attente d’affectation reviennent dans les CIO, parfois sont agressives, ce qu’on peut comprendre … Cela devient de plus en plus difficile pour nous : on est en première ligne, les collègues s’investissent fortement, et on se heurte aux nombreux soucis d’affectation, faute de places.
– accueil/formation/adaptation des nouveaux personnels
– élaboration du projet de centre (il faut du temps pour le penser, temps qu’on a de moins en moins)
– enquêtes à renseigner en urgence ….
Beaucoup de collègues sont fatigués, et en souffrance professionnelle. Et cela, pour quelle reconnaissance ? L’intervention de M. le DASEN lors de la première réunion de DCIO a été particulièrement mal vécue par les collègues.
Et encore plus à l’aune du suicide de la directrice d’école de Pantin.

Retour sur la réforme de l’orientation, et premières questions à envisager :
fermeture des CIO
– Où va se faire la réception du public (sur six semaines , plus de 3000 jeunes à accueillir !) : dans les lycées tête de réseau ? A la DSDEN (dans quels bureaux) ? Dans le CIO départemental ?
– Quelle adaptation / formation pour les nouveaux collègues ? Quel soutien pour les PsyEN ?
– Comment va s’élaborer le projet d’équipe ?
– Que va devenir notre expertise ?
affectation en lycée tête de réseau
– Quel espace sera dévolu aux PsyEN, sachant que les lycées du département sont saturés ?
– Quelles interventions sont envisagées dans les collèges ?
– Achat de matériel à prévoir (WISC)
– Comment est envisagée la triple hiérarchie (recteur/DCIO/proviseur du lycée tête de réseau) ?
Glissement des missions vers les profs et CPE et effacement progressif des PsyEN
– renforce le poids des résultats scolaires sur les choix d’orientation
– que devient l’accompagnement à la réussite (cœur de métier des PsyEN) ?
– La cape d’invisibilité : on disparaît (vade mecum de l’école inclusive : les PsyEN ne sont pas cité.e.s, le courrier du recteur suite au suicide de C. Renon n’est pas arrivé dans les CIO, réunion de bassin ou journée contre le sexisme : les messages d’invitation sont arrivés très tardivement dans les CIO, des circulaires qui font encore référence aux copsy …)
– mais les assos, fondations et branches pro occupent de plus en plus le terrain et font leur beurre. Deux exemples : s’orienter ensemble (sponsorisé par le CD) et énergie jeunes. L’objectif est-il pas de financer les associations locales ? Nous avons insisté sur le passage en CA des intervenants extérieurs, même si la loi ne l’exige plus ...
– Nous avons rappelé que Oriane n’a plus le logo (donc la caution ?) de la région académique. Ceci dit, la DSDEN et le rectorat ont-ils accés aux mêmes interfaces numériques que nos collégiens ou lycéens. En effet ces derniers ont accés à l’ENT Ile de France pour les lycéens et au webcollège pour les collégiens. Les deux espaces numériques de travail mettent en vitrine… Oriane. Le rectorat et la DSDEN sont-ils au courant ? L’Onisep est-elle déjà morte ?
– Sur le site de la DSDEN, affichage des salons de l’Etudiant et de studyrama… pas du salon de l’Onisep !
– Concernant le Webcollège, les autorités locales ( DSDEN, Rectorat) devraent se pencher sur les sites auxquels on renvoie les collègiens et lycéens en matière d’information sur l’orientation, un grand nombre demandent les adresses mail et coordonnées des élèves, tous sont encore mineurs au collège… Le site Jobirl est sensé les mettre en relation avec des professionnels est-ce bien sécurisés ? la DSDEN peut-elle s’affranchir d’une vérification et de garanties ?
– Oriane renvoyait encore à une page sur le lycée expliqaunt les enseignement de seconde et les séries du bac général… Est-ce bien raisonnable ?
( ces pages ont été retirées en date du 4 novembre apparemment)

En conclusion
– ce qui est porté par le rapport Charvet : régionalisation/adéquationnisme ; privatisation de l’orientation ; soit une réforme profondément idéologique
– que va-t-il se passer pour les élèves du département ?

Bien peu de réponses nous ont été données, si ce n’est des éléments de langage (le rapport Charvet : « ce n’est qu’un rapport ») qui se voulaient rassurants mais qui ne nous ont pas rassuré du tout ! Rien sur l’accumulation de la charge de travail, sur la souffrance professionnelle…