19 janvier 2016

actu des établissements

Une classe bilangue sur deux supprimée en Seine-et-Marne

Mardi 12 janvier 2016, chaque chef d’établissement a reçu un courrier de la part de l’Inspectrice d’académie de Seine-et-Marne, leur annonçant la suppression ou le maintien de la section bilangue allemand l’an prochain, sans autre justification. En l’absence de toute communication, le SNES-FSU77 a adressé un courrier à l’Inspection académique, afin de demander la carte des langues vivantes du département, ainsi que les critères qui ont présidé à un tels choix. D’après les remontées de nos militants et de nos adhérents toutefois, nous pouvons dresser un premier état des lieux provisoire de la situation du département.

Aidez-nous à compléter cette liste en nous écrivant à l’adresse suivante ; 77s2@creteil.snes.edu

La période qui s’ouvre est celle de tous les périls pour les promoteurs de la réforme du collège. Et en premier lieu pour les Inspections académiques (DSDEN) qui avancent sur des charbons ardents. Ce sont elles qui vont devoir faire appliquer les suppressions de moyens prévues par la réforme. Aussi la tactique de la DSDEN 77 consiste à gagner du temps : en différant la communication des documents obligatoires aux organisations syndicales ; en donnant les DHG de manière confidentielle et discrétionnaire aux seuls chefs d’établissements ; en enjoignant les Principaux à ne pas tenir les CA sur la DHG. Pour passer en force, la DSDEN77 a donc fait le choix de l’opacité et du contournement du débat démocratique.

Etat des lieux en cours.

En l’absence de documents officiels, le SNES-FSU a multiplié les démarches : courrier à la DSDEN 77 en lui demandant de communiquer dans les délais légaux les documents ; questions diverses en vue du prochain CTSD ; multiplication des contacts avec les sections d’établissements de chaque secteur pour tenter d’élaborer une première carte des langues du département, et cerner les critères qui ont déterminé la suppression ou le maintien des classes bilangues.

Une premier bilan permet de dresser une carte du département. Les établissement où la bilangue est maintenue sont : Moissy-Cramayel, clg les Maillettes- REP ; Moissy-Cramayel : clg les Aulnes ; Combs-la-ville, clg la Boétie ; Chelles, Collège de l’Europe ; Chelles, Collège Weczerka ; St thibault, Clg Léonard de Vinci ; La Ferté sous Jouarre, clg la Rochefoucault ; Cregy les meaux ; Trilport ; Chessy, clg le vieux chene, Bussy-clg Monet ; Châtelet en brie ; Clg Fernand Gregh, Champagne-sur-Seine ; Avon ; Bois le Roi (1 seule sur les 2 ; clg Couperin, Fontainebleau ; Clg Jean Moulin, Pontault-combault (bilangue anglais-portugais maintenue) ; JB Verney, Tournan-en-Brie ;clg Van Gogh, Emerainville ; Saint Fargeau-Ponthierry, collège François Villon ;

Au collège International de Fontainebleau, les lv1 allemand, russe et portugais sont maintenues

Les établissements qui perdent la bilangue sont : Champs sur Marne, clg Picasso ; Torcy , clg Louis Aragon ; Torcy , clg l’Arche Guédon ; La ferté/Jouarre, clg les glacis ; Dammartin, clg de l’Europe ; clg Georges Brassens ; Othis, clg Jean Jacques Rousseau ; Meaux, clg Henri IV ; Lagny-sur-marne, collège Marcel Rivière, Bussy clg J-Y Cousteau, Bussy clg A.Franck ; clg Anceau de Garlande, Roissy-en-Brie ; clg Eugène Delacroix, Roissy-en-Brie (à confirmer) ; Clg Condorcet, Pontault-Combault (à confirmer) ; Clg Monthéty, Pontault-Combault ; Perthe-en-Gâtinais, Clg Christine de Pisan.

« Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés »

Sur quels critères ces établissements ont-ils été choisis ? Quelle sera la pérennité des moyens, là où les dispositifs sont maintenus ? Ces moyens sont-ils fléchés dans la DHG ? Font-ils l’objet d’une dotation supplémentaire ? Que vont devenir les postes d’allemand ? Les élèves LV1-allemand ex-bilangues et les élèves LV2-allemand vont-ils pouvoir finir leur cursus dans des cours séparés ?

Une seule certitude, la fermeture des classes bilangues est moins brutale que ce qui avait été annoncé l’an passé. Il s’agit donc de composer avec les réalités du terrain et de ménager les équipes, afin d’éviter que le mouvement de grève ne s’amplifie le 26/01 et dans les prochains mois. Mais il ne faut pas se leurrer quant aux vraies intentions du ministère. Le but est de supprimer tous ces dispositifs sur les deux prochaines années, afin de réduire une lutte nationale en de petits conflits locaux. Aussi les équipes qui ont été épargnées cette année seront touchées isolément l’an prochain. La feuille de route du ministère est simple : supprimer des bilangues pour faire des économies. Et seule la mobilisation de tous les personnels dans la rue le 26 /01 contre la réforme pourra le faire reculer.