"Le Bureau académique du SNES Créteil a débattu ce lundi 10 octobre de la réforme de l’évaluation des personnels proposée par le ministère de l’Education nationale.
Il a acté le fait que le rythme d’avancement proposé se rapprochait de notre mandat d’un avancement unique. Cependant, ce n’en est pas encore un, puisqu’un rythme différent de deux ans se maintient. De plus, l’existence de la hors-classe et la création de la classe exceptionnelle vont creuser les inégalités entre collègues.
Il considère qu’on ne peut analyser ce projet sans le relier au PPCR. Il n’est en rien une revalorisation de nos carrières.
La réforme proposée par le ministère, en l’état :
– remet en cause la fonction publique de carrière et se dirige vers une fonction publique d’emploi avec individualisation des carrières, de l’évaluation et du salaire ;
– ne réglera pas la crise de recrutement ;
– n’améliorera pas nos conditions de travail ;
– n’améliorera pas les revenus de nos collègues ;
– accroîtra considérablement le poids du chef d’établissement.
Nous ne voulons pas de ce projet de réforme-là.
Le Bureau académique du SNES Créteil a décidé de réaffirmer ce qui constituerait pour lui des éléments pour une réforme de l’évaluation :
– un rythme unique d’avancement, c’est-à-dire une seule classe intégrant les échelons de la hors-classe et ceux de la classe exceptionnelle, en se basant sur la grille actuelle des agrégés et en prenant le rythme d’avancement du grand choix (mandat du SNES) ;
– une visite-conseil visant à la formation et au conseil, déconnectée de l’avancement ;
– une liberté pédagogique préservée, sans intervention du chef d’établissement qui ne doit pas influer sur notre rythme de carrière, ne doit pas se mêler de pédagogie et ne doit pas exercer de pression via une demande d’accompagnement individuel ou collectif ;
– le refus des entretiens de carrière, des bilans professionnels infantilisants et des grilles de compétences ;
– une intervention renforcée des commissions paritaires sur l’ensemble de la carrière.
Le Bureau académique considère que les négociations avec le ministère ne peuvent se poursuivre et être fructueuses pour les collègues qu’en construisant en parallèle un rapport de force capable de nous permettre d’imposer nos revendications."