Nous ne saurions nous satisfaire des conditions de la prochaine rentrée, qui s’annonce difficile, tant sur le plan local que national A l’heure actuelle, près de 90 collèges sur 102 ont réclamé des moyens supplémentaires dans le département. Plus de la moitié ont voté contre leur DHG.
Le manque de personnel se fait cruellement sentir. Les équipes d’encadrement sont devenues squelettiques.
Les personnels sur le terrain sont épuisés. Beaucoup d’établissements s’inquiètent au sujet de leurs
effectifs. Ils déplorent les diminutions horaires et les suppressions d’options mais aussi certaines décisions aberrantes sur le plan pédagogique (regroupements d’élèves de niveaux différents, plusieurs enseignants différents pour la même discipline etc.)
Dans ce contexte, l’annonce de la suppression de 8700 emplois dans l’éducation nationale est ressentie par tout le monde comme une provocation inacceptable. Depuis 2003, ce sont plus de 20000 postes qui ont été supprimés ! Ces choix sont désastreux pour l’avenir des jeunes et de notre
pays.
Si l’on continue ainsi, l’école publique deviendra l’école du pauvre. Les mesures qui sont prises actuellement, associées à la nouvelle politique de décentralisation la rendent de plus en plus inégalitaire.
Nous ne sommes pas dupes de la démarche consistant à mettre volontairement le service public en difficulté, pour affirmer ensuite qu’il fonctionne mal et ouvrir la voie à une privatisation que le gouvernement appelle depuis des années de ses voeux.
Nous vous prions instamment de prendre en compte les demandes exprimées par les établissements du département concernant les moyens supplémentaires.
Pour notre part, soyez assuré que nous combattrons énergiquement toutes les mesures mettant en danger l’école de la République, à laquelle nous restons indéfectiblement attachés.