AG syndicale du collège Clément GUYARD de Créteil (94) POUR LE RETRAIT DE LA R ?FORME DES LYC ?ES
Les enseignants du collège Clément GUYARD réunis le 11/12/09, à l ?initiative de leurs sections syndicales SNES-FSU, SNEP-FSU et SNCL, pour discuter de la réforme des lycées et des projets de décrets sur les EPLE présentés au CSE du 10/12/09 en clôture des concertations entamées à la suite des annonces de Sarkozy le 13 Octobre, jugent les objectifs de la réforme dangereux et inacceptables :
?? La réforme permet la poursuite des suppressions massives de postes avec le soutien individualisé (2
heures de cours en moins), la fin des redoublements et le recours massif à des précaires.
?? Sous couvert de rééquilibrage des filières, la réforme entend adapter les formations aux besoins de patrons. Multiplie les stages pour les élèves (et les enseignants), déqualifie les jeunes avec des diminutions horaires et des contenus moindres, premières « généralistes », terminale S sans histoire, le livret de compétences de Hirsch ?? etc.
?? Attaque le statut, régi par les décrets de 50, avec la redéfinition des missions des enseignants, qui
auront vocation à remplacer les copsy pour s ?occuper de l ?orientation des élèves et qui devront organiser des stages de remise à niveau pendant les vacances.
?? Autonomie des établissements sur le soutien individualisé, les dédoublements et les langues vivantes 1et 2.
?? Renforcement du rôle du conseil pédagogique, avec le décret EPLE, qui sera dirigé contre le caractère national des horaires et des programmes.
La suppression de l ?histoire-Géo en classe de terminale S a suscité une vague d ?indignation et de questionnements autour du contenu et de la nature de la réforme. Le nouveau rôle dévolu au conseil pédagogique ouvre la voie à une redéfinition locale des programmes et des horaires, ce qui signerait la fin du caractère national de l ?enseignement public. Plus généralement, le retour de nombreuses dispositions déjà présentes dans la réforme Darcos des lycées signifie que le gouvernement n ?avait pas renoncé à ses projets, que rien n ?était négociable en réalité.
En ce sens, nous pensons qu ?il est vain de demander l ?ouverture de nouvelles concertations sur d ?autres bases, qu ?il est illusoire d ?attendre de ce gouvernement une réforme des lycées dans le sens des intérêts des professeurs et des lycéens. Les enseignants, les jeunes et les parents ne sont pas simplement confrontés à une politique erronée du gouvernement, mais plutôt à une offensive délibérée contre l ?enseignement public. Il faut donc changer de stratégie.
Ce qui est à l ?ordre du jour, c ?est d ?exiger le retrait de la réforme des lycées, c ?est de la responsabilité de nos organisations syndicales. Pour y parvenir, il faut tendre vers la grève ; nous pensons qu ?une
première étape réside dans l ?organisation, très vite, d ?une manifestation nationale à Paris en direction du ministère.
Des initiatives locales commencent à voir le jour dans les établissements, ce qui est positif. Il convient désormais d ?aller plus loin en tendant vers une centralisation du mouvement au moyen d ?AG de ville
ou d ?AG départementales pour discuter des réformes, des moyens d ?action et pour construire l ?unité
des enseignants avec leurs organisations syndicales contre la politique éducative du gouvernement.
POUR :13 Abstention :6 Contre : 0
Créteil, le 11/12/09