26 septembre 2007

actu des établissements

Le lycée polyvalent l ?Enna de Saint Denis en grève

Lycée d ?application de l ?E.N.NA
Place du 8 mai 1945
9320 Saint-Denis

mardi 25 septembre 2007,

Les enseignants et les personnels d ?éducation du lycée polyvalent l ?Enna ont voté une nouvelle fois la grève pour le mercredi 26 septembre.

Au bout d ?un mois, un enseignant n ?a pas été nommé, trois n ?ont pas encore pris leurs fonctions parce qu ?ils viennent juste d ?être nommés. Comme par hasard, ce sont des disciplines pour lesquelles les concours de recrutement de fonctionnaires sont fermés depuis 3 à 4 ans.

L ?ensemble du personnel a bien conscience que le Rectorat a mis tout en ?uvre pour recruter des contractuels. C ?est bien à un autre niveau que se situent les responsabilités : le gouvernement en supprimant 5000 postes dans l ?Education Nationale a créé les conditions d ?une rentrée chaotique dont les élèves pâtissent en premier lieu. Les enseignants luttent contre l ?absentéisme, le gouvernement les habitue à des emplois du temps gruyère, aux absences de professeurs et contribue à démotiver les enfants.
D ?autre part, en procédant de cette manière, le gouvernement met en difficulté extrême les nouveaux professeurs parachutés qui, d ?une part ne bénéficient d ?aucune formation et qui, d ?autre part arrivent au bout de trois à quatre semaines en face d ?un groupe d ?élèves bien constitué, déjà habitués à ne pas avoir cours.
Dans ces conditions, ces jeunes contractuels ne peuvent pas exercer leur métier : parler d ?échec scolaire ou de manque d ?autorité dans les médias, faire la leçon aux enseignants, c ?est facile pour les responsables du gouvernement. Ce sont pourtant eux qui portent l ?entière responsabilité de cette désorganisation.
Pour nous, cette situation a des conséquences directes sur la vie lycéenne : il va falloir du temps, beaucoup de temps pour reprendre en main ces classes privées de professeurs.

C ?est pourquoi, ce n ?est pas seulement le poste manquant qui nous fait réagir mais surtout le sentiment de subir injustement ces suppressions de postes. Nous craignons en outre que cela se reproduise l ?année prochaine alors que le gouvernement annonce plus de 11 000 suppressions de postes de fonctionnaires.

N ?est-il pas tout simplement normal qu ?à 4 semaines de la rentrée, tout soit d ?équerre !