Communiqué de presse : lycée Marcel Cachin (Saint-Ouen).
Des événements graves se sont produits au lycée Marcel Cachin de Saint-Ouen.
Deux bombes à l ?acide ont explosé dans les couloirs à trois jours d ?intervalle en décembre, et une collègue ATOS a subi une agression avec gaz lacrymogène vendredi 25 janvier.
Ces incidents font suite à une montée des incivilités et des tensions dans le lycée.
Les personnels constatent qu ?ils n ?ont pas les moyens humains et matériels pour faire face à la situation. Ce lycée, rénové pour 800 élèves, en accueille depuis des années plus de mille, sans compter la formation continue. Le manque de locaux est criant : il n ?y a pas de salle de permanence ni de foyer pour les élèves, beaucoup de salles de classe ne méritent pas ce nom (parfois sans fenêtre, ou très bruyantes). Les remplacements des personnels absents sont aléatoires. Le personnel de vie scolaire et de documentation n ?est pas assez nombreux. L ?infirmerie est fermée plusieurs jours par semaine faute de personnel suffisant. Les équipements de sécurité sont inefficaces.
Par ailleurs, les efforts des personnels, qui renoncent à baisser les bras, pour faire fonctionner le lycée se heurtent à des dysfonctionnements administratifs et à une direction trop souvent prête à minimiser les incidents et à saper l ?autorité des adultes face aux élèves.
Dans ces conditions, maintenir une quelconque exigence pédagogique et éducative devient un tour de force.
Les personnels en grève se sont rendus en délégation au Rectorat et au Conseil régional, en exigeant des moyens suffisants pour répondre à cette situation difficile. Pour l ?instant, les réponses concernant les postes manquants sont négatives ou dilatoires ; tout au plus nous promet-on des travaux de remise aux normes des systèmes de sécurité. Un audit diligenté par le Rectorat doit établir prochainement l ?état de dangerosité et les dysfonctionnements internes au lycée.
Les personnels attendent des réponses rapides et concrètes à leurs revendications. Il n ?est pas question que des logiques budgétaires nous imposent des conditions de travail dégradées, nuisibles à la réussite de nos élèves. Conscients que d ?autres établissements rencontrent les mêmes difficultés, nous sommes mobilisés et nous préparons à prendre toute initiative utile à la satisfaction de nos exigences.