L ?Inspecteur d ?académie de Seine-et-Marne inaugure une nouvelle méthode pour fermer des CIO sans faire de vague : le déménagement à la cloche de bois ! Il est vrai que, quand ses collègues du 93 et du 94 ont annoncé des projets de fermeture de CIO, ils se sont rapidement heurtés à la réaction vigoureuse des parents, des élus et des collègues. Qu ?à cela ne tienne : on ne dit rien, motus et bouche cousue jusqu ?au bout ?? ou presque !

C ?est ce qui est en train de se passer pour le CIO de Dammartin-en-Goële, antenne du CIO de Chelles. Dès que des bruits de fermeture nous sont parvenus, le SNES interpelle le Recteur lors du CTPA du 25 mai : « la réflexion est ouverte », « aucune décision concrète n ?est prise » ??. Pendant ce temps des entreprises de déménagement viennent faire des devis !

Lorsque nous faisons part de nos doutes et exigeons des précisions lors de l ?audience syndicale du 5 juin, c ?est là que l ?Inspecteur d ?académie du 77 et l ?Inspectrice chargée de l ?Information et de l ?Orientation nous apprennent que « c ?est acté » et que le déménagement aura lieu au plus tard à la rentrée scolaire ! Quelques problèmes de bail à régler ?? La concertation : visiblement ce mot ne fait pas partie du vocabulaire de l ?IA. Qu’en pensent les élus ? "de toutes façons, ils ne seront jamais d’accord", les parents ? "ils ne sont pas avisés", ?? et tout va bien dans le meilleur des mondes !
Pourtant, le district de Dammartin comprend onze collèges et trois lycées, soit près de 8500 élèves du secondaire. Pourtant, c ?est un secteur en pleine expansion démographique, un lycée doit ouvrir à Dammartin-même en 2012. Pourtant, le CIO de Chelles qui doit accueillir le public est à trente kilomètres de Dammartin, et les transports en commun sont limités ??

Avoir réussi à maintenir aussi longtemps ces tractations sous embargo permet à l’IA de penser que les choses sont maintenant difficiles à arrêter. Mais l’apparente assurance des inspecteurs cache mal leur inquiétude à l’idée de la réaction des élus, considérés comme ayant la position farfelue de défendre systématiquement les services publics ! Par la vigueur de notre réaction, nous devons montrer que le coup de force et la politique du fait accompli ne payent pas !