24 novembre 2017

actu des établissements

Déclaration des personnels du lycée Marcel Cachin de Saint-Ouen suite à des violences devant l’établisssement

Voici la déclaration des personnels du lycée Marcel Cachin réunis en assemblée générale le jeudi 23 novembre 2017 au sujet de faits graves devant l’établissement.

Madame la rectrice,

Aujourd’hui, jeudi 23 novembre, deux collègues ont été touchés par des jets de mortiers à l’entrée du lycée. Il y a deux jours, mardi 21 novembre, des feux ont été déclenchés à quatre reprises dans les poubelles des toilettes, puis deux nouveaux départs de feu sont survenus le mercredi 22 novembre. Il y a deux semaines, mardi 7 novembre, un élève s’est fait agresser au couteau à la sortie du lycée. Il y a deux mois, le mardi 19 septembre, un élève a été menacé à l’arme blanche à la sortie du lycée. Il y a un mois, le 18 octobre, un élève a été agressé en bande organisée avec arme. Les intrusions dans le lycée se multiplient, des élèves ou des personnes extérieures passant par-dessus les barrières. Voici pour les faits les plus graves.

Cette situation ne peut plus durer.

Nous vous avons alertée à plusieurs reprises du manque d’AED. Avec le transfert d’une partie des effectifs dans le nouveau lycée de la Plaine, le taux d’encadrement des élèves dans le lycée Marcel Cachin a été diminué, quand il fallait l’augmenter. Les collègues AED ne peuvent plus encadrer ni aider correctement les élèves. Leurs conditions de travail ne sont plus tenables. La sécurité des personnels et des élèves n’est plus assurée. Ils ne peuvent plus profiter de l’aide d’assistants pédagogiques, tous les postes ayant été supprimés. A côté de ça, plusieurs collègues contractuels n’ont toujours pas été payés depuis la rentrée.

Face à l’urgence de la situation, vous devez apporter une réponse immédiate et pérenne. L’envoi d’équipe de sécurité ne peut suffire et ne répond pas à nos missions pédagogiques et éducatives. Nous vous demandons pour commencer le recrutement immédiat de 3 postes d’AED et d’un poste de CPE.

Compte tenu de la gravité des faits survenus aujourd’hui, nous décidons de cesser le travail en faisant usage de notre droit de retrait, jusqu’à ce que cette revendication soit satisfaite.

Dans l’attente d’une réponse, nous vous prions d’agréer, Madame la rectrice, l’expression de nos sentiments respectueux.