14 décembre 2016

actu des établissements

Crise budgétaire à la cité scolaire Brassens de Villeneuve le Roi

Le lycée G. Brassens a eu la désagréable surprise de constater que la région IDF l’excluait (comme 33 autres établissements du Val de Marne) du dispositif donnant droit à la dotation de solidarité régionale (environ 45 euros par élève). La raison invoquée : le lycée accueillerait moins de 38% d’élèves issus des catégories socio-professionnels défavorisées. La région IDF se base sur une enquête réalisée à la rentrée 2015 et en tire le chiffre de 36.68 %. Cet argument statistique ne résiste pas à l’analyse. Pour moins de 10 cas, le lycée perd sa dotation. Or un certain nombre de parents n’ont pas renseigné la catégorie de leurs CSP et la région IDF les a automatiquement considérés comme appartenant aux CSP supérieures alors qu’elle devait, a minima, les exclure de son calcul. Par ailleurs l’argument de la région est qu’il faut adapter l’aide aux évolutions récentes des établissements. Mais le lycée G. Brassens sort d’une année très difficile qui a eu pour conséquence de faire se détourner de l’établissement un nombre importants de parents d’élèves des CSP supérieures (évolution confirmée par l’examen des inscriptions de 2016). Il ne fait aucun doute que l’établissement accueille actuellement plus de 38% d’enfants issus de CSP défavorisées. Par ailleurs les chiffres de CSP, obtenues sur simple déclaration, sont beaucoup moins fiables que ceux des demi-pensionnaires bénéficiant de tarifs préférentiels (chiffres contrôlés par la CAF). Et sur ce point la situation au lycée G. Brassens est sans ambiguïté : 74.5% des 542 demi-pensionnaires sont aidés (402 élèves sur les 870 que compte le lycée).

Après abstention lors du vote du budget, la motion suivante a été présentée au Conseil d’Administration :
« Les représentants élus (personnels enseignants, parents d’élèves et élèves) s’indignent de la perte de dotation solidarité, injustifiée au regard de la situation de l’établissement. Nous constatons que les élèves subissent un nouveau préjudice qui aggrave les problèmes de sous-équipement du lycée. Nous déplorons cette décision qui dément tous les engagements pris par Mme Pecresse lors de sa visite de septembre 2016. »