Le groupe de travail sur les congés de formation s’est tenu vendredi 27 mai 2011. Le rectorat de Créteil a choisi d’attribuer les moyens minimum exigés par les textes, soit 0,2% de la masse salariale de l’académie de Créteil. Or, ces moyens sont en baisse par rapport à 2009-2010 et très insuffisants pour satisfaire l’ensemble des collègues qui comptent dessus pour se former. Paradoxalement, le taux d’obtention de ces congés est en hausse (39% de satisfaction contre 28% en 2009-2010) en raison de la baisse du nombre de candidatures.
Mais ne nous y trompons pas : depuis la LOLF, et le calcul en masse salarial, il faut savoir que le nombre de congés de formation peut varier en fonction des échelons des candidats sélectionnés pour les CF. Ainsi, un collègue qui est au 7e échelon coûtera plus cher qu’un collègue qui est au 5e. Il est donc difficile de mettre en corrélation le nombre de congés attribués avec la somme globale mise à disposition.
Le rectorat de Créteil n’a pas cru bon, cependant, d’aller au-delà des moyens réglementaires pour former ces personnels. Et nous ne pouvons que le regretter au moment où les politiques les politiques gouvernementales détruisent la formation initiale, réduisent les moyens de l’ ?ducation Nationale et les postes aux concours, diminuant le nombre de collègues qualifiés, comme si notre métier pouvait s’improviser et se passer d’une formation solide initiale comme continue.
C’est dans ce contexte que les élus du SNES ont travaillé sur l’ensemble des dossiers. Vous pouvez bien sûr faire appel à nous pour toute question sur le sujet ou pour obtenir des conseils afin de réaliser ultérieurement un dossier solide.
Vous pouvez retrouver ci-dessous la déclaration faite par vos élu-e-s du SNES-FSU Créteil à l’ouverture du Groupe de Travail.
Le SNES-FSU a apprécié la mise à disposition en continu, pour la semaine de préparation d’une salle ainsi que la disponibilité des personnels de la DAFOR. Nous avons pu cette année, travailler dans de bien meilleures conditions pour prendre connaissance des 478 dossiers. Cela nous a permis de nous assurer du respect des règles lors de l’attribution des congés de formation tant dans l’intérêt des collègues que dans celui de l’ ?ducation Nationale.
Voilà aujourd ?hui deux ans que de nouveaux critères ont été mis en place, critères qui introduisent un groupe appelé « formation qualifiante, réorientations, formation continue, projets personnel de mobilité interne ou externe » (groupe A). Le SNES souhaite que l’administration finance la formation des collègues désirant se réorienter professionnellement. Cependant, ce financement ne peut se faire avec le budget des congés formation qui doivent permettre la formation continue des collègues qui souhaitent renforcer leur pratique et donc la qualité du service public d’enseignement. L’administration ne peut donc se servir de ce budget pour répondre aux directives nationales de suppressions de poste dans l’éducation nationale, d’autant plus que nous notons cette année une baisse des moyens alloués.
Le concept de mobilité n’est pas à rejeter en soi, encore faudrait-il que l’administration ne fasse pas comme s ?il n’existait pas encore, certes de façon fictive, une ligne budgétaire « congé mobilité » que le ministère se refuse à ré abonder.
Le nombre de candidatures a également diminué cette année, un peu moins de 500 candidats contre plus de 700 l ?an dernier. Nous pouvons d ?ailleurs nous interroger sur cette baisse :
Est-elle due à une autocensure des candidats qui favorisent d ?autres moyens pour se former, en particulier les mises en disponibilités qui ont été attribuées généreusement l ?an dernier ?
Est-elle due aux changements de dates d ?ouverture du serveur pour le dépôt des candidatures qui a été ouvert presque un mois avant la date habituelle et de façon peut-être trop discrète, ce qui fait que les chefs d ?établissement n ?ont pas suffisamment alerté les collègues lorsqu ?ils ont reçu cette circulaire ?
Nous n ?avons certes pas la réponse, mais cette baisse, ne peut en aucun cas être interprétée comme une désaffection des collègues pour ce congé et ne doit en aucun cas légitimer cette diminution de moyens pour les années à venir.
Le SNES réaffirme que les congés de formation sont un droit, quelle que soit la formation demandée. Or, si le taux d ?obtention des congés est en hausse cette année : 39% environ (en nous basant sur les chiffres des premières propositions de la DAFOR) contre 28% l ?an dernier, celui-ci est encore très insuffisant.
En travaillant sur l ?ensemble des dossiers nous avons également remarqué la qualité d ?un très grand nombre de candidatures quelque soit le groupe. Pourtant, les « grands perdants » de cette année sont les candidats du groupe C2 (formation universitaire de 3e cycle) : seuls 7% des candidats l ?ont obtenus (environ 3 candidats sauf erreur !). Et il semble que ces candidats ont très peu de chance d ?obtenir ce congé dans les années à venir tant qu ?ils seront mis en concurrence au sein des congés de formation avec le groupe A parce que ce sont souvent des formations tout aussi longues (MASTER de recherche contre MASTER pro) et donc coûteuses. Ces candidats ont-ils alors une chance d ?obtenir un jour ce CF ? Encore une fois, l ?objectif du SNES n ?est pas de mettre en concurrence les candidats entre eux, mais de rappeler que normalement chaque collègue a droit à une année de congé de formation rémunérée au cours de sa carrière et que les critères et les priorités politiques telles qu ?elles sont définies aujourd ?hui ne le permettent pas malgré le sérieux avec lequel ils sont traités par la DAFOR.
Même si nous savons que la DAFOR ne tient pas compte des avis portés par les chefs d ?établissement, et nous en sommes satisfaits. Nous voulions attirer votre attention sur les dérives possibles de certains chefs à l ?égard des collègues. [??] Et nous demandons la suppression pure et simple de cet avis.
Autre point sur lequel le SNES tenait à vous alerter, les conditions de travail des candidats dont le CF dépassait 7 mois. Depuis l ?an dernier, il est précisé dans la circulaire que ces collègues seront mis temporairement sur une zone de remplacement.
Tout d ?abord le SNES tient à vous rappeler son opposition à cette gestion des personnelles. Nous vous rappelons qu ?un fonctionnement en « doublette » temporaire peut parfaitement assurer une continuité pédagogique et permettre aux collègues de retrouver leurs élèves en fin d ?année. Ce système a fonctionné pendant longtemps et était tout à fait satisfaisant avant la mise en place d ?une politique de réduction des moyens et des personnels qualifiés. [??] Nous vous demandons donc, si vous maintenez ce principe, de demander aux DPE de gérer avec une attention toute particulière ces collègues qui n ?ont en aucun cas à être sanctionnés à leur retour de congé par une affectation dégradée.