Les personnels du lycée de La Plaine, réunis ce mardi 3 octobre, ont pris connaissance des réponses apportées à leurs diverses revendications.
Un impossible dialogue avec le rectorat
Les moyens humains demandés et nécessaires pour assurer la bonne tenue des cours, ainsi que la sécurité des élèves et de l’ensemble des personnels, sont toujours gravement insuffisants. Seul un poste et demi d’Assistant d’Éducation ( AED) a été concédé, ce qui reste très loin des besoins effectifs du lycée. L’infirmière a enfin été nommée. Mais cette nomination n’interviendra que le 11 décembre 2017, ce qui oblige déjà les personnels à gérer des situations médicales préoccupantes. Il manque toujours un enseignant en économie. Enfin, concernant le poste de documentaliste supplémentaire, le rectorat refuse de créer un poste dès cette année : ainsi, un collègue en rattachement administratif est associé au travail de lancement du CDI mais le rectorat peut le mobiliser ailleurs à sa guise, du jour au lendemain. Nous refusons cette précarité à la fois pour le collègue concerné mais aussi pour la continuité pédagogique avec les élèves.
Nous demandons toujours davantage de moyens humains, tant en termes de CPE pour la bonne gestion des élèves, que d’assistants pédagogiques pour aider tous nos élèves à réussir dans les meilleures conditions. D’autant plus que nous avons un internat au sein du lycée, qui nécessite des moyens importants.
Le classement en Zone d’Éducation Prioritaire, qui permet l’ouverture de moyens supplémentaires dans bien des domaines, nous est toujours refusé, sans même qu’une perspective claire soit seulement envisagée pour l’obtenir. Au lieu d’un refus net et de mesures dilatoires, nous attendons de nos instances académiques qu’elles accompagnent notre démarche auprès des acteurs concernés. Le classement du lycée en zone prioritaire est une urgence, il n’est pas normal que nous soyons le seul établissement scolaire de Saint-Denis dans cette situation.
Le rectorat reste sourd à la plupart de nos revendications, et s’en tient pour l’instant à de simples fins de non-recevoir sans dialogue constructif.
Des progrès du côté de la Région, dans l’attente de solutions définitives
Les moyens matériels demandés à la région semblent être pris en compte et les erreurs de dotation partiellement corrigées. Nous nous félicitons que grâce à notre mobilisation, les services de la Région trouvent des solutions. Grâce à cette mobilisation des personnels comme des élèves, relayée par une bonne couverture médiatique et un large soutien syndical, nous avons obtenu :
- 10 000 euros de dotations supplémentaires pour le CDI afin de créer un catalogue en lien avec les besoin pédagogiques des élèves
- 80 PC supplémentaires en état de marche et totalement équipés d’ici la fin de l’année civile
- 19 vidéoprojecteurs avec enceintes supplémentaires pour équiper les salles de cours d’ici les vacances de la Toussaint
- la garantie d’un suivi des travaux transparent et de la mise en place du matériel le plus rapidement possible
Du côté de l’EPS et pour le dispositif “Nouvelle chance” : rien n’avance.
Des dysfonctionnements graves persistent cependant : les équipements sportifs dans les environs restent insuffisants pour assurer une tenue régulière et dans de bonnes conditions de sécurité pour les élèves et pour les professeurs des cours d’EPS. Aucune solution viable et pérenne n’a été proposée, les acteurs du territoire se renvoyant les responsabilités. Le dispositif “Nouvelle chance” n’a, de son côté, rien obtenu en termes de locaux et de dotation matérielle. Nous attendons encore des réponses sur ces deux sujets.
La seule réponse du rectorat en ce qui concerne l’EPS a été d’envoyer des inspecteurs pédagogiques. Ils ont expliqué aux collègues qu’ils manquaient simplement de créativité et de bonne volonté, alors même que les collègues avaient anticipé les besoins par un travail intense de prospection de gymnases dès le mois de juin. Nous sommes ouvertement révoltés par de telles pratiques qui consistent à mettre la pression et à intimider le corps enseignant.
Les personnels du lycée, expriment de nouveau leur colère face à l’impréparation de l’ouverture du lycée. Les lycéens sont les premières victimes de ces dysfonctionnements. D’ores et déjà, ils sont nombreux à exprimer leur déception, voire du ressentiment, à l’égard de leurs conditions d’ accueil. Ce mécontentement s’est exprimé de plus en plus fortement ce jeudi 28 septembre. Nous nous félicitons que les élèves aient pu faire entendre leur point de vue via une délégation auprès de la Région.
Les personnels resteront mobilisés pour s’assurer de la mise en place efficiente des moyens attribués et souhaitent souligner que, malgré des progrès, ils restent particulièrement vigilants face aux promesses avancées. Nous continuerons à nous réunir, à dialoguer avec les élèves et les parents pour s’assurer de la satisfaction de nos demandes légitimes en moyens matériels et humains, et ce afin de travailler dans l’intérêt de la réussite des élèves, dans de bonnes conditions pédagogiques et de sécurité.