Communiqué des professeurs du LCC
Les professeurs du Lycée Camille Claudel de Pontault-Combault réunis en Assemblée générale jeudi 30 et vendredi 31 mars se sont prononcés majoritairement pour le retrait du CPE.
Ils marquent leur solidarité à la mobilisation des lycéens et le soutien à leurs revendications.
Mardi prochain, dans la salle Jacques Brel de Pontault-Combault, se tiendra à 9 heures une assemblée générale à laquelle sont conviés tous les personnels, les parents d’élèves et les lycéens.
Nous partirons ensemble à la manifestation parisienne et nous appelons à faire de cette journée un moment décisif pour exprimer notre détermination.
Lettre à M. Guy GEOFFROY, Député de Seine-et-Marne, 9e circonscription
adoptée par l’assemblée générale des personnels du lycée de Pontault-Combault réunie le 31 mars
Monsieur le Député,
Les élèves du Lycée Camille Claudel de PONTAULT-COMBAULT réunis en Assemblée générale le mercredi 29 mars 2006, ont décidé de cesser les cours et de bloquer l’accès à l’établissement.
Les professeurs réunis jeudi puis vendredi matin en Assemblée générale soutiennent :
– La revendication du retrait du CPE
– La mobilisation des lycéens légitimement préoccupés par leur avenir.
– L’appel à la grève et à la manifestation du mardi 4 avril après une assemblée générale où nous inviterons élèves, parents d’élèves et personnels des autres établissements de la ville.
En effet, depuis plusieurs semaines, partout en France, jeunes, lycéens, étudiants, salariés se retrouvent pour exiger le retrait du CPE. En juin 2006, le gouvernement a imposé le CNE pour les entreprises de moins de 20 salariés au nom de « la flexibilité de l’emploi » ; en février, le gouvernement a étendu ce dispositif à tous les jeunes de moins de 26 ans : le CPE.
Tous les sondages montrent que la grande majorité des Français souhaite ce retrait et l’ampleur exceptionnelle des manifestations du mardi 28 mars en est la preuve éclatante.
Nous partageons l’inquiétude de nos élèves et de leurs parents concernant leur insertion professionnelle. En effet, on ne crée pas d’emploi en fragilisant la jeunesse et en remettant en cause les droits acquis des salariés. Nous sommes d’ailleurs les témoins des effets désastreux de l’aggravation de la précarité dans l’enseignement.
Le CPE constitue une atteinte majeure au droit du travail et spécialement en raison de l’absence de motivation du licenciement et de l’extension de la période d’essai.
Par ailleurs, chargés de transmettre à de futurs citoyens des valeurs de respect des règles démocratiques et de pratique du débat, nous ne pouvons que déplorer la façon dont le CPE a été imposé en l’absence de toute concertation des partenaires sociaux et de toute consultation des citoyens en dépit, en particulier, des engagements pris en 2004.
C’est pourquoi nous souhaitons vous rencontrer dans les meilleurs délais afin d’entendre vos réponses à nos revendications.
En comptant sur l’attention que vous voudrez bien nous accorder, nous vous transmettons nos salutations.