Les personnels du collège Jean Moulin ont dû exercer ce lundi 12 décembre leur droit de retrait. Ils exigeaient simplement que le diagnostic amiante établi par le Conseil Général du 93 soit porté à leur connaissance et à celle des parents. « C’est un droit élémentaire à l’information d’ailleurs reconnu par la loi et une question de santé publique au moment où on mesure les effets dramatiques de ce matériau largement utilisé dans la constructions au cours des années 70 à 90 » ont-ils précisé à plusieurs reprises.
Il faut rappeler que le Conseil Général, propriétaire des lieux, avait déjà procédé dans les années 90 à une grosse opération de déflocage dans le réfectoire dont l’espace avait été confiné près de trois mois, pour laisser opérer une entreprise spécialisée. Des contrôles avaient été alors effectués qui s’étaient avérés négatifs sur la présence de particules dans l’air.
Pour le Conseil général du 93, la transparence ne va pas de soi
Mais depuis quelques mois, le passage régulier de techniciens chargés d’effectuer des prélèvements, les dégradations sur les surfaces au sol comme le montre notre photo et sur certains plafonds n’est pas pour rassurer.
On sait que la transparence et la concertation ne sont pas les points forts de l’exécutif départemental. On a pu le mesurer avec le projet de reconstruction du collège Jean Moulin dont la première mouture qui avait fait l’objet de discussion a été purement et simplement balayée par la vague des PPP.
Sur la question de l’amiante, la rétention de l’information de la part du Conseil Général qui arguait de la nécessité de mettre en forme les données recueillies pour les rendre lisibles, ont renforcé les inquiétudes et ont placé les enseignants face des responsabilités dont ils se seraient passés. « Pourquoi l’institution ne joue-t-elle pas la transparence » interroge un technicien consulté par les enseignants, « il y a pourtant tout à gagner à communiquer dans la transparence sur des sujets de cette nature ».
Mais finalement, quelques minutes seulement après l’annonce du droit de retrait des personnels, le document leur a été remis. Et curieusement encore, le document, bien que nécessitant explications et compléments ne s’avère pas si illisible que ne le laissait entendre le Conseil Général...
Ce rapport demande un examen approfondi et préconise des mesures de protection immédiates, comme la réparation des sols endommagés qui avait été réalisée de façon incomplète cet été. Bien que sa conclusion apparaisse plutôt rassurante, il pose plusieurs problèmes qui exigent des réponses.