Nous tenons à attirer votre attention sur la mise en place d’entretiens d’orientation en troisième.
D’après la circulaire du 14 /12 /06, ces « entretiens seront conduits par les professeurs principaux en associant le cas échéant [ ...] les conseillers d’orientation - psychologues et les autres membres de la communauté éducative ». Comme vous pouvez le constater, l’expression « le cas échéant » est sans appel car elle relègue les Conseillers d’Orientation Psychologues à de simples intervenants dans la mise en place de l’orientation de chaque élève alors qu’ils sont principalement qualifiés dans ce domaine. La volonté du ministère est ici très claire : petit à petit les postes de Conseillers d’Orientation Psychologues vont disparaître totalement et ce sont les enseignants qui récupèreront une fonction supplémentaires pour laquelle ils ne sont pas aussi qualifiés.
En effet, les professeurs principaux de troisième ont déjà des heures d’orientation à effectuer à destination des élèves, mais ce n’est qu’une approche générale des cursus post-collège. Un Conseiller d’Orientation Psychologue possède des compétences plus à même d’amener les élèves à faire les choix d’orientation les plus judicieux. Il est plus au courant de l’évolution des différentes filières et des options, en bref, il est plus spécialisé. Ceci est d’autant plus vrai dans un établissement comme le nôtre où une majorité d’élèves ne va pas en seconde générale, les choix d’orientation peuvent en effet être ventilés dans diverses spécialités professionnelles en lycées ou en CFA. C’est bien méconnaître la situation des enseignants sur le terrain, souvent nouvellement nommés en Seine Saint Denis, que de croire qu’ils peuvent connaître instantanément tous les lycées et toutes les formations offertes dans le département. Encore une fois, ce sont les élèves qui ont tout spécifiquement besoin de conseils qui pâtiront de cette décision qui vise à faire des économies en supprimant les poste de Conseillers d’Orientation Psychologues.
Enfin, nous tenons à attirer l’attention de chacun sur la mise en place d’un dispositif établi sans aucune concertation avec les personnels concernés ; les enseignants se retrouvent donc en difficulté puisqu’ils ne possèdent pas les qualifications d’un Conseiller d’Orientation Psychologue, dont la nécessité au sein de l’institution scolaire se fait pourtant sentir chaque jour davantage.
Les enseignants du collège Christine de PISAN, à Aulnay sous BOIS.