Trois mois après la rentrée 2024, et après la mise en place du « choc des savoirs », mesure prise par l’ancien ministre Gabriel Attal, et poursuivie par la ministère après son départ de la rue de Grenelle, le SNES-FSU 77 s’est intéressé au bilan de la rentrée dans les collèges. Y a-t-il vraiment « un professeur devant chaque élève » comme le martèlent les différents ministres qui se sont succédés au ministère ?
Le SNES-FSU 77 a mené l’enquête auprès de plusieurs établissements, voici ce que nous constatons à ce jour :
– Au collège Brossolette de Melun, il manque deux professeurs de français, et jusqu’à récemment il en manquait également un troisième.
– Au collège des Capucins à Melun, il manque un professeur de français.
– Au collège des Glacis, à La Ferté sous Jouarre, il manque un professeur de français.
– Au collège Jean-Baptiste Vermay de Tournan en Brie, il a manqué un professeur de français jusqu’à la Toussaint.
– Au collège Dunant à Meaux, un mi-temps thérapeutique en français n’est pas remplacé depuis la rentrée.
– Au collège Paul Langevin à Mitry-Mory, il manque un professeur de mathématiques.
– Au collège Lelorgne de Savigny à Provins, une enseignante de français n’est pas remplacée depuis un mois.
– Au collège André Malraux à Montereau, une enseignante de français non remplacée depuis un mois.
– Au collège Camus à Meaux, un mi-temps thérapeutique en français n’est pas remplacé.
Ce ne sont là que quelques exemples des effets délétères des mesures dites « choc des savoirs » dans notre département. L’ambition du ministère de mettre en place des groupes de niveau (appelés « groupes de besoins ») en 6e et 5e en mathématiques et en français a des conséquences graves sur l’organisation des établissements et sur l’égalité que le service public d’éducation doit à tous les élèves. En effet, la mise en place de ces groupes n’ayant pas été accompagnée d’un recrutement massif d’enseignants, des manques se font sentir partout, pénalisant ainsi de nombreux élèves, alors que le maintien d’un système classique par classe aurait pu éviter dans plusieurs établissements de voir des cohortes complètement privées d’enseignement de maths ou de français. Le ministère persiste donc dans une mesure qui se fait au détriment du bon sens et de la scolarité des élèves.
Le SNES-FSU 77 dénonce la réforme du « choc des savoirs » et les effets néfastes que celle-ci montre au bout de seulement trois mois. Il faut retirer cette mesure, il est encore temps de revenir à la raison !