L’annonce de la région de la non ouverture du nouveau lycée international de Vincennes a été beaucoup trop tardive !
Les représentants SNES des formations spécialisées ( ex chsct) se sont inquiétés dès cette annonce des raisons de cette non-ouverture et craingnent encore un scandale aux sols pollués : https://www.creteil.snes.edu/Chantier-pollue-ou-inacheve-Que-se-passe-t-il-sur-le-site-du-futur-lycee.html
Non seulement ceci confirme ce que nous denonçons régulierement, à savoir l’incompétence de la région dans sa mission principale : l’entretien des locaux existants et la construction de nouveaux lycées Cette annonce tardive va avoir des conséquences multiples, sur les 14 personnels nommés qui ont perdu leur ancien poste et qui seront répartis sur des lycées qu’ils n’avaient pas demandé, sur les déplacement d’élèves et sur les établissements qui n’avaient pas prévu l’arrivée de nouveaux élèves et l’ouverture de nouvelles classes.
La préparation de la future rentrée était quasi bouclée, la répartition des services entre les collègues également.
- lycée Berlioz ( pour 3 classes internationales)
- le lycée Condorcet à Montreuil ( 1 div)
- le lycée J Jaurès à Montreuil ( 3 div)
- le lycée Picasso de Fontenay (1 div)
- le lycée Schumann de Charenton le Pont ( 1 div)
Le lycée Schumann attend maintenant une réponse à son courrier demandant de la part de la Région ou du Rectorat, selon les cas, que :
– les équipes des lycées du secteur reçoivent une information complète sur la situation et les
perspectives pour les années à venir,
– la Région abonde les crédits pédagogiques et, notamment, assure le financement des achats de
manuels pour les élèves supplémentaires,
– les enseignants ne subissent aucune pression pour assurer des heures supplémentaires et que
des moyens extérieurs soient affectés en cas de besoin,
– les enseignants ne soient pas contraints d’assurer des cours hors des plages horaires actuelles
d’enseignement de leurs établissements, si celles-ci doivent être étendues,
– les besoins en AESH soient réellement pourvus,
– les moyens des « Vies scolaires » soient renforcés (AES, voire CPE),
– des agents d’entretien supplémentaires soient affectés,
– des aides-laboratoires soient recrutés, en cas de besoin,
– les moyens soient renforcés en ce qui concerne les postes d’infirmerie et d’assistance sociale,
– les jauges de sécurité des établissements concernés soient diffusées et respectées.
Au lycée Jean Jaurès de Montreuil, on s’interroge sur les conditions de la prochaine rentrée :
Depuis la rentrée 2021, le lycée Jean Jaurès de Montreuil a perdu deux classes de seconde ; aucune raison précise n’était avancée hormis une baisse démographique mais non chiffrée.
En juin 2023 , on annonce 2 divisions de seconde supplémentaires pour la rentrée prochaine ; la DHG est abondée des heures réglementaires : 77 heures (70 HP, 7 HSA). Un retour des élèves de Montreuil qui avaient disparu happés par le nouveau lycée intercommunal /international de Vincennes ?
Quoiqu’il en soit des interrogations demeurent sur l’organisation de la rentrée et les moyens nécessaires : conséquences sur les emplois du temps et services, abondement de BMP , nombre suffisant d’AESH si nécessaire, renforcement des équipes d’agents, abondement de la dotation de fonctionnement de la Région en fonction du nombre d’élèves supplémentaires, achat de manuels supplémentaires et autres matériels nécessaires pour enseigner dans ces classes supplémentaires …
Certe, la Région a commencé des travaux sur sîte occupé mais le chantier du CDI et de la vie scolaire est à l’arrêt depuis plusieurs mois : pourquoi ?
C’est donc dans un lycée en chantier avec des préfabriqués en plein milieu de la cour, des barrières de protection que les élèves supplémentaires devraient arriver.
Les personnels et élèves travaillent dans des conditions matérielles trop souvent inacceptables, les demandes de moyens supplémentaires restent lettre morte mais parce qu’un lycée neuf est construit sur des sols pollués sans que, semble-t-il, toutes les études n’aient été faites en amont, on se souvient subitement des établissements voisins au risque d’y rendre les conditions de travail des personnels et élèves encore plus difficiles.