« Sachons sortir des sentiers battus, des idéologies et sachons nous réinventer, moi le premier » : Ainsi s’exprimait le président de la république le 13 avril , esquissant les contours du monde d’après confinement et post Covid 19.
Force est de constater que les premiers signes de ce monde d’après ont le goût et la couleur de celui d’avant.
Ainsi, le vendredi 5 juin, lors de la première réunion organisée physiquement après le confinement sur la loi de transformation de la fonction publique, il a été confirmé aux organisations syndicales la suppression des CHSCT. Ceci est inacceptable et scandaleux. Les CHSCT ont fait la preuve de leur efficacité durant la période de confinement, en conseillant et accompagnant les personnels, en alertant quant c’était nécessaire. Le droit à la santé au travail est un droit fondamental. Le monde d’après semble autant l’oublier que le monde d’avant.
Le même jour, l’entourage du président de la république a jugé utile de faire fuiter que la réforme des retraites restait d’actualité. Décidément, le monde d’après est très disruptif quand il s’agit de poursuivre la politique de casse sociale menée depuis 3 ans.
Parallèlement, « l’ubérisation » de l’enseignement se poursuit dans la start-up nation. Sous le sigle de 2S2C, le démantèlement du service public d’éducation se poursuit à travers l’externalisation des enseignements d’activités sportives et culturelles, sans aucune garantie de qualification ni de déontologie.
Dans ce contexte, le Youtuber de la rue de Grenelle poursuit sa tournée médiatique en parcourant les plateaux TV et les réseaux sociaux pour annoncer tout et son contraire depuis le 12 Mars. On ne compte plus les propos démentis le lendemain , les annonces non suivies d’effets et les recadrages du premier ministre . Eduscol et les messageries académiques semblent être devenus des outils obsolètes. Nouvelle illustration que le démantèlement du service public du monde d’avant se poursuit à marche forcée dans le monde d’après.
Nous en sommes très inquiets et d’ores et déjà nous le dénonçons par ce texte.