Les personnels du collège Jean Jaurès estiment que les conditions ne sont pas réunies pour leur permettre de garantir leur santé, celle des élèves et de leurs familles ainsi que pour lutter contre le décrochage scolaire croissant suite à la première période de confinement.
En effet, depuis le début de l’année l’équipe des agents d’entretien est en sous-effectifs, ce qui ne lui permet pas de répondre aux exigences du protocole sanitaire renforcé. De plus il nous manque un poste d’infirmier scolaire. Tout ceci est inacceptable en période de pandémie de Covid-19.
Par ailleurs, aucun moyen pédagogique supplémentaire n’a été attribué à notre établissement pour nous permettre de lutter contre le décrochage scolaire qui affecte de nombreux élèves suite au retard accumulé lors du premier confinement. Au contraire, l’année dernière, l’enveloppe d’heures d’accompagnement nous a été supprimée sous couvert de l’instauration du dispositif devoirs-faits. Non seulement ce dispositif ne nous apparaît pas répondre à nos besoins pédagogiques mais il s’avère aussi très insuffisant.
Nous réclamons que l’équipe des agents d’entretien soit fortement renforcée pour lui permettre, dans des conditions de travail dignes, de mener à bien ses missions. Nous constatons aussi la nécessité qu’un infirmier scolaire et un Psy EN soient présents dans l’établissement tout au long de la semaine.
Nous réclamons aussi des moyens supplémentaires à long terme afin de pouvoir accompagner de façon efficace les élèves en difficulté suite à la longue période de fermeture des établissements scolaires de l’année dernière et la désorganisation entraînée par le deuxième confinement. Nous souhaitons pouvoir créer davantage de demi-groupes, réduire de façon significative le nombre d’élèves par classe, multiplier les dispositifs de soutien scolaire en fonction des besoins réels des élèves. Ceci impliquerait le renforcement des équipes d’enseignants, d’AED ainsi que le pôle médico-social pour nous permettre, dans cette période troublée, d’accompagner de façon efficace nos élèves qui sont nombreux à connaître des situations sociales difficiles et qui risquent encore de se dégrader avec la crise que connaît le pays.
Le Service Public de l’Education Nationale est essentiel pour l’avenir de la jeunesse et de notre société. Les politiques actuelles d’économies budgétaires dans ce secteur comme dans celui de la santé nous apparaissent irresponsables. La situation sanitaire et sociale exige que d’importants moyens supplémentaires soient déployés par les autorités publiques pour pouvoir faire face à cette situation de crise.
Voté à l’unanimité