8 novembre 2018

actu des établissements

Manque de surveillants, le lycée de la Ferté sous Jouarre en grève

COMMUNIQUE DE PERSONNELS DU LYCEE SAMUEL BECKETT DE LA FERTE-SOUS-JOUARRE (2 novembre 2018)

Le mardi 6 novembre, tou-te-s les assistant-e-s d’éducation du lycée Beckett étaient en grève. Voici le communiqué de la section d’établissement du SNES-FSU

Un préavis de grève local a été déposé pour le mardi 6 novembre par la section d’établissement du SNES-FSU, soutenue par la section académique du SNES Créteil. Ce préavis couvre l’ensemble des personnels enseignants et de vie scolaire du lycée Samuel Beckett de la Ferté-sous-Jouarre (77).

Pourquoi ce préavis ?

Parce que le Rectorat de Créteil ne semble pas faire grand cas des conditions de travail des élèves et des personnels de notre lycée :

 L’an dernier, des incidents avaient eu lieu entre des élèves et des dégradations avaient été commises, entraînant notamment la fermeture du foyer des élèves. Pour remédier à ce type de problème, nous avons besoin d’une chose et d’une seule : des assistants d’éducation (« surveillants ») en nombre suffisant, pour encadrer les adolescents circulant dans le lycée. Vous trouverez ci-joint le compte-rendu de l’audience qui avait été accordée le 4 juin dernier par le rectorat de Créteil à une délégation composée de 3 enseignants et de 2 parents d’élèves : vous y constaterez que le Rectorat reconnaissait que notre lycée était « en tension » au niveau du taux d’encadrement et qu’il fallait en tirer les conséquences. En plus des 3,5 postes d’assistants d’éducation déjà existants, le Rectorat nous avait alors annoncé la création ferme d’un 1/2 poste pour le 1er septembre (soit 20 heures par semaine), ainsi que la possibilité d’y ajouter un autre 1/2 poste dans l’année en fonction des résultats d’un éventuel « audit » de la vie scolaire. Mais en septembre, alors qu’il y a désormais 630 élèves (contre 610 l’an dernier), plus aucune trace de la moindre création de poste. Nous avons demandé ce qu’il en était. La réponse des représentants du Rectorat est qu’un « audit de la vie scolaire » aura lieu dans les mois à venir, mais qu’ils n’ont jamais promis de créer un 1/2 poste d’assistant d’éducation... ce qui contredit directement leurs propos du mois de juin. Nous constatons donc que l’annonce faite avant les vacances d’été n’a pas été suivie d’effet, et que les premiers pénalisés en sont les élèves et les personnels de l’établissement.

 Par ailleurs, nous avons de quoi nous inquiéter plus généralement de la dégradation des conditions d’étude de nos élèves. Ainsi, le Rectorat de Créteil n’ayant affecté aucun titulaire pour assurer 18 heures de physique-chimie par semaine, plus d’une 100aine d’élèves de Seconde du lycée ont dû attendre près d’un 1 mois 1/2 pour avoir une professeure devant eux dans cette matière. Le préavis de grève déposé le 10 octobre fait mention de ce poste non pourvu. Une professeure de physique-chimie est finalement arrivée le lendemain, 11 octobre. Pourquoi a-t-il fallu attendre tout ce temps ? Est-ce que toutes les matières ne comptent pas ? Est-ce que les élèves de Seconde comptent moins que les autres ? Est-ce que notre petit lycée compte moins que les autres ? Ces questions nous inquiètent d’autant plus que se prépare actuellement, pour la rentrée prochaine, une réforme qui va obliger les établissements à se partager les maigres ressources humaines disponibles. Dans un contexte de suppressions de postes dans la fonction publique, nous savons que le « lycée Blanquer » ne sera en fait qu’un lycée à bas coût. Nous refusons cette logique purement comptable et nous affirmons fortement notre attachement à une école publique, libre, gratuite, ouverte à tous les élèves, où qu’ils habitent et d’où qu’ils viennent.

Nous avons donc décidé d’agir avant qu’il soit trop tard, en appelant les personnels à se mobiliser.