24 mai 2023

actu des établissements

A Molière (94), droit d’alerte après la découverte de la pollution de l’eau du collège

Mardi 16 mai 2023, les collègues du collège Molière de Chennevières ont découvert que l’eau de leur thé était bleu fluo et anormalement opaque. L’un des collègues qui en a bu a ressenti des picotements sur la langue. Le problème est récurrent dans cet établissement vétuste dont les problèmes liés au bâti sont nombreux. La première apparition de cette eau bleue date de janvier.
Lundi 22 mai, apprenant ce qui était arrivé la semaine précédente (interrompue par le pont de l’Ascension), les collègues ont exercé leur droit d’alerte. Les élèves avaient toujours accès à l’eau issue des canalisations suspectes, ce qui représentait un grave danger. Les professeurs ont alerté les autorités, prévenu la DSDEN et le rectorat, rédigé une lettre aux parents élus du conseil d’administration.
Nul ne sait d’où vient cette pollution. Des analyses sont en cours. De nouvelles canalisations contournant les anciennes ont été mises en place en début d’année scolaire mais le problème ne semble pas résolu. Des bonbonnes d’eau potable ont été mises à disposition, mais elles sont en bisphénol, dont plus personne n’ignore la dangerosité.
D’autres problèmes graves persistent. Des travaux de désamiantage vont enfin commencer en septembre ; l’équipe éducative les attend depuis cinq ans… Un bâtiment a été condamné, et ses salles partiellement remplacées par des préfabriqués dont le toit fuit. Un peu partout la peinture s’écaille. Le sol est revêtu de dalles collées à l’amiante, potentiellement dangereuses. Une des deux portes d’évacuation vers la cour en cas d’incendie est cassée, ce qui risque d’être problématique en cas de vraie alerte. D’énormes travaux de réfection sont à prévoir, à l’image d’un nombre important d’établissements du 94 datant des années 70 et vieillissant dangereusement. Le coût exorbitant de ces travaux est évidemment un frein à la réfection des établissements scolaires qui finissent par être très dangereux. Faute de moyens, ce sont une fois de plus les élèves et les personnels qui pâtissent du faible investissement dans l’éducation de notre gouvernement.
en pièces jointes : l’eau découverte en janvier, similaire à celle découverte mardi dernier, le plafond de la salle des enseignant-es, l’un des couloirs dont les dalles sont décollées, les dalles cassées du sol dont la colle est à base d’amiante, et l’un des escaliers, couvert de moisissures.