7 février 2019

actu des établissements

Les droits remis en cause au lycée Uruguay France à Avon

Le Proviseur du lycée Uruguay France à Avon se joue des réglementations, du droit syndical et instaure un rapport de force inadmissible dans l’établissement.

Monsieur le Proviseur a une bien curieuse conception de l’application des règles de fonctionnement d’un établissement du second degré et de l’expression du droit syndical. En quelques semaines il a fait montre de tout son talent en la matière.

A la rentrée de janvier, après "délibération du Conseil pédagogique" du 28 novembre 2018, il a été décidé de modifier les horaires de cours entre les horaires d’arrivée et de sortie pour faciliter la mise en oeuvre d’une initiative pédagogique provenant des enseignants de Lettre : "silence on lit". Cette dernière se répercutant sur les cours de M2 pendant lesquels, durant quinze minutes, les enseignants quels qu’ils soient doivent laisser un créneau de libre pour une lecture collective. C’est pour corriger la perte horaire des uns et des autres que le Proviseur a demandé au Conseil pédagogique de statuer sur une correction de la grille horaire. Problème, le Conseil pédagogique n’est pas mandaté pour ça, étant purement consultatif, il ne peut décider de la modification des horaires qui doit recevoir l’accord du C.A et du Maire si ces modifications concernent la première et la dernière heure de cours.
Face aux problèmes soulevés par ces modifications et aux protestations qui ont suivi , le Proviseur a revu sa copie pour autant il décline la convocation d’un C.A avant les vacances pour aborder cette question mais aussi maintenant celle d’une DHG déficitaire (-22,1) par rapport à l’année passée. DHG dont les collègues ont pris connaissance par la voie syndicale et non pas par l’administration.
Pour aborder ces questions, jeudi 28 janvier à 16h40, une HIS a été posée par un collègue de FO-SNETA à laquelle les collègues syndiqués SNES du lycée ont demandé la participation d’un représentant du S2 Seine et Marne.
A son arrivée, et après s’être présenté comme il se doit à l’administration, le Proviseur a refusé que ce représentant rejoigne les collègues réunis, prétextant qu’on ne l’avait pas prévenu 48 heures à l’avance, comme cela doit se faire dans son établissement ...
Nous rappelons à ce Monsieur, qu’aucun délai préalable n’est nécessaire sauf celui de prévenir de son arrivée, quelques minutes avant le début de l’heure syndicale. D’autre part aucun représentant syndical ne peut se voir refuser l’accès à une réunion dès lors que l’établissement accueille des personnels du même syndicat : "’article 6 de la section II du chapitre 1er du titre II du décret n° 82-447 du 28 mai 1982 relatif à l’exercice du droit syndical dans la fonction publique :
art. 5 « tout représentant mandaté à cet effet par une organisation syndicale a libre accès aux réunions tenues par cette organisation à l’intérieur des bâtiments administratifs, même s’il n’appartient pas au service dans lequel la réunion se tient. Le chef de service doit être informé de la venue de ce représentant avant le début de la réunion. » Cela est rappelé aussi dans un document récent : BO n° 34 du 18 septembre 2014 - circulaire n° 2014-120 du 16-9-2014.

Ces incidents répétés génèrent du stress et des difficultés chez tous les personnels. Le Proviseur pratique une gestion brutale, exclusivement pyramidale,n’hésitant pas même à dire qu’on "l’emmerdait" à propos du rappel à l’ordre qui lui a été adressé par l’Inspecteur vie scolaire du département à l’issu de ce dernier incident.
Nous suivrons de près ces agissements, nous conseillons aux collègues de continuer leur action et d’interpeller les services de la DASEN et du Recteur.

Philippe Hébrard