Le lycée Jean Zay d’Aulnay-Sous-Bois était en grève le jeudi 7 novembre 2018. Il demande quatre AED supplémentaires, un poste de CPE et le maintien de Me A à la vie scolaire dont le contrat se termine à 3 ans de la retraite.
Vous trouverez ci-joint le communiqué des personnels du lycée.
Aulnay-Sous-Bois, le 7 novembre 2018
Alors que l’actualité fait état des difficultés rencontrées dans les établissements de l’académie de Créteil, le Ministre semble les découvrir. Pourtant, nous, enseignants du lycée Jean Zay d’Aulnay (93) sommes de nouveau en grève aujourd’hui, pour la cinquième fois depuis la rentrée des classes !
Nos revendications urgentes et légitimes ne sont toujours pas entendues : Nous exigeons quatre AED supplémentaires, un poste de CPE et le maintien de Mme A. à la vie scolaire de notre établissement.
Les conditions de travail et d’accueil de nos élèves continuent de se dégrader :
- en 4 ans, les effectifs d’élèves ont augmenté de 29.5%, soit 343 élèves supplémentaires
- le lycée est aujourd’hui en sureffectif : la capacité d’accueil maximale fixée par la région est de 1320 élèves1, pour 1512 élèves aujourd’hui, soit près de 200 élèves en trop compte tenu des règles de sécurité. La circulation dans les couloirs devient compliquée.
- le nombre d’AED est donc devenu insuffisant : 7,5 postes AED en équivalent temps plein (soit 1 AED pour 200 élèves) et le cas de madame A, affectée à la vie scolaire depuis 10 ans et dont le contrat se termine aujourd’hui, à trois ans de sa retraite.
- Les préfabriqués censés accueillir les élèves supplémentaires depuis début septembre ne sont toujours pas terminés. Ajoutons à cela des locaux dégradés qu’il serait bon de rénover, des toilettes vétustes et du matériel parfois obsolète.
Malgré un discours affiché par notre gouvernement de priorité à l’éducation, le Rectorat nous demande de faire toujours plus avec pourtant moins de moyens. Le personnel du lycée devrait offrir la même qualité d’enseignement avec davantage d’élèves et encadrer de façon sécurisée un nombre croissant de jeunes sans poste d’AED supplémentaires.
Le rectorat a reçu Mme A. , puis une délégation des personnels mobilisés, avec un mépris à peine déguisé pour sa situation et une indifférence affichée envers nos revendications. A ces occasions aucune proposition d’emploi décente n’a été faîte à Mme A. et il a été expliqué que nous pouvions nous sentir chanceux et bien dotés par rapport à d’autres établissements.
Ajoutons que ces difficultés, liés à des financements insuffisants et à une politique d’austérité, touchent les établissements alentour, comme les lycées Eluard, Utrillo, Feyder et Mozart, desquels nous sommes solidaires.