15 février 2019

actu des établissements

Le collège Henri Barbusse de Saint-Denis reconduit la grève ( 15 février)

Communiqué des personnels du collège Henri Barbusse de Saint-Denis.
Mardi 12 février dernier, ils.elles ont occupé leur établissement contre les réformes Blanquer, contre la baisse des dotations des collèges et des lycées, contre la mise à sac des services publics.

Aujourd’hui, vendredi 15 février, ils.elles ont décidé de reconduire leur action par une grève massive (70 %) pour protester contre l’enveloppe horaire (DHG) imposée par l’institution qu’ils.elles estiment largement insuffisante pour assurer la réussite de tou.te.s les élèves. Ils.Elles entendent amplifier leur mouvement par d’autres formes d’actions en vue de la préparation de la rentrée prochaine et se réuniront à nouveau lundi matin en assemblée générale.

Aujourd’hui, vendredi 15 février 2019, nous avons décidé de reconduire la grève commencée hier, jeudi 14 février 2019 pour nous opposer à la dotation horaire globale (DHG) et à la répartition des moyens horaires qui nous sont imposés dans la perspective de la rentrée 2019. Aujourd’hui, au collège Henri Barbusse, 70des enseignant.e.s sont en grève !

Nous refusons cette gestion de l’éducation qui ne repose que sur des contraintes budgétaires entraînant une dégradation des conditions d’apprentissage pour nos élèves et de travail pour l’ensemble des personnels.

Cette dotation en baisse s’avère très largement insuffisante. Nous dénonçons en particulier la baisse de la dotation allouée aux dispositifs des élèves à besoins particuliers :

La perte de 2h de suivi ex-NF destinées aux élèves allophones alors même que leur inclusion rencontre déjà des difficultés. Dans ces conditions, nous ne serons plus capables d’assurer un accompagnement convenable des élèves allophones ;
La perte de 2h dédiées au dispositif module relais. Dans ces conditions, nous ne pourrons plus fournir une aide adaptée aux besoins des élèves en situation de décrochage scolaire.
Par ailleurs, nous nous inquiétons des effectifs prévisionnels sur les niveaux de quatrième et de troisième qui ne permettront pas l’inclusion des élèves allophones, l’accueil des élèves arrivé.e.s en cours d’année et relevant du secteur du collège Henri Barbusse ainsi que l’inscription des élèves redoublants. Reçu.e.s en audience hier soir, nous n’avons notamment obtenu aucun engagement de la part de la direction académique quant à l’ouverture potentielle d’une sixième division de 3e. La DSDEN assume ouvertement qu’elle ne respectera pas, dans notre établissement comme dans beaucoup d’autres à travers le département, les « repères » en matière d’effectifs qu’elle s’est elle-même fixés (23 élèves par classe en sensible, 24 en REP / REP+, 26 dans les établissements non classés).

Nous nous opposons au nombre en constante augmentation d’heures supplémentaires imposées dans la DHG. Nous refusons d’avoir à choisir entre la suppression de postes d’enseignant.e.s et des compléments de service à cheval sur 2 ou 3 établissements. Ces services morcelés, réduisant la disponibilité des personnels, nuisent autant aux conditions de travail des collègues qu’à celles des élèves.

Nous demandons :

  • la baisse des effectifs à un maximum de 20 élèves par classe en s’appuyant sur des groupes allégés et des dédoublements dans toutes les disciplines ; nous exigeons que ces dédoublements soient garantis dans des grilles horaires nationales et bâtis sur des programmes cohérents (une discipline, un programme) ;
  • le maintien de toutes les options, du dispositif module relais financé à hauteur de 14 heures comme s’était le cas en 2010-2011, de l’intégralité des horaires disciplinaires, c’est-à-dire des moyens enfin à la hauteur des besoins de notre établissement ;
  • 1 heure de concertation par enseignant.e ;
  • l’ouverture d’une classe européenne ;
  • la transformation de l’UPE2A en CLA (classe d’accueil) à 26h.

Comme nous ne sommes toujours pas entendu.e.s par une institution qui faillit à tous ses devoirs en matière d’éducation, nous prenons nos responsabilités et amplifions notre mouvement par tous les moyens nécessaires.
Nous avons d’ores et déjà décidé dès la semaine prochaine :

  • de ne plus accepter la mission de professeur.e principal.e qui inclut le lien avec les familles ;
  • de ne plus assister aux conseils de classe ;
  • de ne plus nous investir dans les différents dispositifs d’aide et d’accompagnement des élèves (exclusion internée, accompagnement personnalisé, aide aux devoirs) ;
  • de ne plus participer à la liaison école-collège ;
  • de ne plus organiser d’activité pédagogique hors la classe (projets, sorties scolaires, séjours pédagogiques) ;
  • de ne plus assurer les heures de retenue.

En résumé, nous nous bornerons à préparer et assurer nos heures de cours ainsi que l’évaluation des élèves en respectant strictement nos horaires réglementaires de service tels que prévu par notre statut.

Les enseignant.e.s mobilisé.e.s du collège Henri Barbusse