Mercredi 12 avril, les enseignants du collège Flagon de Valenton ont organisé un rassemblement devant la DSDEN du Val de Marne avec les parents d’élèves afin d’alerter sur la situation de l’établissement. Les relations des personnels avec leur chef d’établissement sont très tendues. Il est difficile de dialoguer et la communication est compliquée. .
Les élus représentants des personnels et des parents d’élèves ont décidé de ne plus siéger aux conseils
d’administration puisque leur expertise, leur rôle et leur avis sont systématiquement niés dans les instances
délibératives du collège. De même les enseignants ont exprimé, par une grève administrative massive (17 enseignants sur 21 concernés), leur refus de travailler avec une direction incapable de piloter l’établissement, de mettre en œuvre un véritable projet pédagogique au service des élèves et même de dialoguer avec ses équipes. Enfin, les élèves et les équipes éducatives sont en grande souffrance, provoquant des arrêts maladie des enseignants et des personnels.
Face à tant de souffrance, les enseignants ont demandé une audience et on été reçus le 30 janvier. Une audience a été également demandée par l’intersyndicale CGT éduc’action et le SNES FSU. enfin une enquête administrative a eu lieu le 10 mars dernier au cours de laquelle différents personnels et usagers de l’établissement ont été entendus.. Aucune restitution de cette enquête n’a été faite, aucune réponse n’a été donnée.
Mercredi dernier les enseignants et les parents, exaspérés, ont donc dénoncé la situation et l’absence de réponse de l’institution dans une situation de crise grave. La violence envers les personnels et entre les élèves augmente. Le sentiment de la communauté éducative est de ne pas être entendue.
Pour rappel, le SNES-FSU a alerté le procureur de la République fin décembre car l’épouse du principal et chef de file de la cité éducative de Valenton, a été rémunérée dans le cadre d’une convention de subvention au titre de la « cité éducative », signée en juillet 2022 par le chef d’établissement du collège Fernande Flagon et le Préfet délégué à l’égalité des chances du Val-de-Marne, qui prévoit, entre autres actions pédagogiques et éducatives, des séances d’orthophonie de la maternelle au collège pour un montant global de 60 000 €
Considérant que ces faits sont susceptibles de revêtir une qualification pénale, le SNES-FSU Créteil a saisi le Procureur de la République, au titre de l’article 40 du Code de procédure pénale.
15 avril 2023