9 mars 2019

actu des établissements

Face au mépris de la DSDEN, les collèges de Montreuil et Bagnolet ne lâchent rien

A près de 4 semaines de lutte, la mobilisation des collèges de Montreuil et Bagnolet, dans laquelle les sections SNES sont très présentes, ne faiblit pas. Les actions se sont multipliées la semaine avant les vacances pour obtenir des réponses de la part de la direction académique, pour l’instant en vain.
Cela a commencé le mardi 19 au soir. Comme cela avait été décidé en AG la semaine précédente, la quasi-totalité des collèges des deux communes (9 sur 12) ont organisé une « nuit de l’éducation ». Cela a permis dans un premier temps d’organiser des rencontres pour échanger avec avec les parents sur les conditions de la rentrée prochaine, d’expliquer le sens de nos grèves et aussi de parler des réformes en cours : les réformes des lycées mais aussi la loi « pour une école de la confiance ». Comme partout ailleurs, l’institution n’a pas vu cette initiative d’un très bon œil et des pressions ont été exercées pour entraver les occupations nocturnes, sans réussir toutefois à les empêcher totalement.
Le lendemain matin, les parents d’élèves du collège Paul Eluard avaient décidé de bloquer l’établissement. Là encore, la réponse du rectorat ne s’est pas faite attendre puisqu’ils ont dépêché les EMS et ordonné de découper les chaînes à la scie électrique.
L’après-midi, l’ensemble des collèges mobilisés, avec le soutien du SNES, s’est retrouvé devant la DSDEN à Bobigny. Malgré le succès du rassemblement (près de 80 personnes) et la présence du député de la circonscription, Alexis Corbières, la direction académique est restée inflexible en refusant à nouveau de recevoir une délégation représentant tous les collèges. En guise d’audience, il n’y a eu qu’une négociation tendue, debout sur le trottoir, devant la ligne d’EMS, avec la directrice de cabinet de M. Wassenberg. Décidément, le collectif fait peur… La DSDEN prétend être « à l’écoute » mais elle impose le cadre et les sujets du débat.
Face à l’inflexibilité et au mépris de l’institution, les profs de Montreuil et Bagnolet sont décidé-es à ne pas lâcher et ont décidé en AG de poursuivre la mobilisation après les vacances : une autre AG le mardi de la rentrée décidera des suites et la date du samedi 16 mars a d’ores et déjà été décidée pour une action avec les parents. Et au-delà, la perspective esquissée par cette lutte commune à plusieurs collèges est celle d’une lutte commune à tout le 93, pour stopper l’érosion des moyens et obtenir un véritable plan d’urgence pour l’éducation dans le département