Vendredi 8 novembre dernier vers 16 heures, un élève du lycée Angela Davis a été poignardé aux abords de l’établissement. Le pire a été évité de justesse. Des collègues sont intervenus opportunément au secours de l’élève. Cette agression fait suite à une série d’autres violences survenues depuis septembre dernier au sein et aux alentours du lycée.
Le recteur de l’Académie de Créteil nous a fait l’honneur de sa présence ce matin, de 8 heures à 9 heures, pour nous expliquer qu’il allait missionner diverses commissions pour « objectiver [notre] situation » et réfléchir à des solutions, au mieux pour septembre 2020. Depuis la rentrée, nous n’avons cessé d’alerter le Rectorat et la Région sur le climat délétère qui s’installait dans l’établissement, de réclamer des moyens humains supplémentaires pour faire face à cette dégradation et de faire reconnaître le besoin d’un classement en éducation prioritaire. Après trois semaines de silence méprisant, la seule réponse du Rectorat avait été d’accorder gracieusement trois heures d’enseignement hebdomadaire, et aucun moyen supplémentaire pour la vie scolaire.
Les événements renforcent malheureusement la légitimité de nos revendications ; et les propos du recteur ce matin confirment que nos demandes restent vaines. Le recteur n’a pas non plus estimé utile de rencontrer la famille de l’élève victime d’agression, pourtant présente à l’entrée du lycée.
En revanche, nous nous félicitons de l’initiative des élèves et de leurs parents rassemblés ce matin de 9 heures à 10 heures devant le lycée pour marquer leur refus de telles violences et leur solidarité avec l’élève et sa famille. Une assemblée générale de 250 personnes environ, élèves, parents, professeurs, personnels s’est tenue pendant deux heures. Les élèves se sont saisis de cette occasion pour exprimer leurs revendications afin d’améliorer le climat scolaire. Ils ont prévu d’organiser une manifestation.
Les enseignants et les personnels ont exercé leur droit de retrait, avec l’accord du recteur.
Nous nous préparons à toutes les initiatives communes avec les élèves, parents, éducateurs et tous les acteurs locaux, et réaffirmions nos revendications exprimées dès la rentrée.