Depuis dix-huit mois, l’ensemble des personnels du Collège Lucie Aubrac constate et vit au quotidien des situations de mal-être et de souffrance au travail. Ils ont alerté l’Inspection Académique de Seine et Marne et le Rectorat de Créteil le 22 décembre 2023, courrier qui n’a jamais reçu de réponse de la part de ces autorités officielles.
Après avoir fait valoir leur droit de retrait les 29 février et 1 er mars 2024, le Rectorat de Créteil semblait avoir pris la mesure de la gravité de la situation en organisant les auditions des personnels volontaires par la cellule « Écoute Mission d’Inspection ». De nombreux collègues ont été entendus.
Et pourtant...
Le lundi 03 juin 2024, ils ont été reçus pour la restitution de ces entretiens. Ils ont écouté attentivement le court texte qui leur a été lu sur la situation dans sa globalité. Ils ont entendu les préconisations annoncées, cependant quelle a été leur surprise de voir que rien n’était concret ! Refus de préciser les mesures sur lesquelles ils peuvent compter, refus de leur donner la réponse par écrit !
Même, les analyses qui sont ressorties de ces entretiens les ont laissés sans voix : on y a souligné leur résistance aux changements, on a pointé du doigt leur solidarité tout en les taxant de personnels clivants, et enfin, on leur a imputé le climat anxiogène de la salle des professeurs !
Les voilà inquiets face à l’avenir de leur établissement.
De plus, les situations de souffrance au travail qu’ils traversent tous à différents degrés d’intensité ont été considérées comme des situations individuelles indépendantes les unes des autres, alors que tous sont unanimes à faire le lien avec l’organisation du travail au sein de l’établissement.
Dès le 1er mars 2024, Le SNES-FSU Créteil avait demandé une intervention de la Formation Santé et Sécurité au Travail départemental ou académique afin qu’elle étudie l’ampleur des risques auxquels sont exposés tous les personnels de l’établissement, cette enquête est restée lettre morte.
Le bilan dressé les a profondément affectés et a accentué la situation de mal-être chez les personnes présentes.
Comment avancer lorsque l’on ne se sent ni entendus, ni pris en considération dans les situations de mal-être professionnel et de souffrances au travail malgré la loyauté et les efforts pour assurer les missions pour la réussite des élèves ? Doit-on attendre le prochain drame au sein des équipes enseignantes pour que quelqu’un vienne à leur secours ?
A ce jour, ils sont toujours dans l’attente de réelles solutions et de réponses concrètes.
Afin de faire entendre leur souffrance, la section syndicale SNES locale a déposé un préavis de grève à partir du jeudi 13 juin 2024 jusqu’au vendredi 5 juillet 2024.
Peut-être ainsi quelqu’un prendra-t-il la mesure de leur souffrance et proposera enfin des solutions concrètes : les relations de confiance sont définitivement rompues avec la direction.